« Pour l’honneur de Roman Polanski »

Découvrez le résumé de notre numéro de juin


Présentant notre dossier, Élisabeth Lévy se réjouit que Roman Polanski ait gagné son procès contre une ancienne actrice qui l’accusait de diffamation, mais rappelle que la Justice ne fait pas taire la meute MeToo. Au Festival de Cannes, la grande famille du cinéma, terrifiée, se prosterne devant une poignée de fanatiques. Fanny Ardant a le courage rare de dénoncer ce nouveau maccarthysme qui, comme le premier, réduit les grands artistes au silence et au chômage. L’actrice, se confiante à Sabine Prokhoris, est catégorique : “Je n’ai jamais voulu être une victime”. En vedette dans le nouveau film de Roman Polanski (Le palais), elle sort de sa réserve habituelle pour défendre le réalisateur qu’elle aime et admire.

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Élisabeth Lévy a interviewé Delphine Meillet, l’avocate de Roman Polanski, qui considère que le jugement en sa faveur est une décision majeure à l’heure de la révolution Metoo : un homme publiquement accusé a le droit d’exprimer publiquement sa vérité. Il est cependant peu probable que ce jugement calme les foules qui, comme le tribunal l’a reconnu, poursuivent le cinéaste avec leurs armes. “caractère vindicatif”. Commentant le dernier festival de Cannes, Sabine Prokhoris y voit plus que jamais le festival de ces actrices qui, apparaissant dans des robes longues et décolletées, se proclament « opprimées » et laissent libre cours à leurs désirs de purification, d’épuration et de castration. En revanche, leur cible favorite, Roman Polanski, reste l’auteur d’un œuvre universelle car portée par un sentiment de tragédie : le réalisateur mondialement connu est resté un gamin de Cracovie. Jean-Baptiste Roques a lu le livre de l’actrice-réalisatrice Isild Le Besco, Dire vrai. Ce récit, qui révèle l’humiliation et les violences qu’elle a subies, remet plus en cause la dérive tyrannique de certains réalisateurs que les méfaits du patriarcat.

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Dans l’éditorial de ce mois-ci, notre directrice de la rédaction analyse la polémique autour de l’actrice espagnole transgenre Karla Sofia Gascón, lauréate du Prix d’interprétation féminine à Cannes et que Marion Maréchal a qualifiée de” homme “. Pour Élisabeth Lévy, cette déclaration n’est pas une insulte, comme le prétendent les associations qui poursuivent la tête de liste Reconquête ! Parce que « Le scepticisme est un droit. Quel est le poids de la génétique ? Dans quelle mesure pouvons-nous changer qui nous sommes ? Tout cela devrait être un sujet de débat et de controverse, et non un festival d’interdits..

Parleur se penche sur l’une des tendances les plus inquiétantes de l’actualité : la montée de l’antisémitisme en France – et ailleurs – depuis les atrocités du 7 octobre. Aujourd’hui, les leçons de l’histoire semblent bien oubliées. Comme le note Elisabeth Lévy, « Il semble que les digues illusoires que l’on croyait ériger en scandant « plus jamais ça » ont cédé ». S’adressant à Gil Mihaely, l’historien Georges Bensoussan souligne le rôle de l’islamisation d’une jeune génération issue de l’immigration ancienne maghrébine et de l’immigration massive en provenance du monde arabo-musulman. Tous deux alimentent un antisémitisme « français » sans précédent associant les juifs à la domination blanche, et donc au colonialisme. Céline Pina a recueilli des témoignages sur la situation à l’université. Dans de nombreux établissements, l’antisémitisme atmosphérique s’est transformé en soutien au Hamas et les références au nazisme sont devenues monnaie courante, dans l’indifférence complice de l’administration. Olivier Douman analyse la convergence des luttes entre les mouvements antifa et pro-palestiniens.

Pour l’outre-mer, Driss Ghali dresse le bilan de la Nouvelle-Calédonie où, par faiblesse et lâcheté, la République cède à tous les niveaux. Enfin, dans le domaine économique, l’entrepreneur et essayiste Charles Gave, également actionnaire de Parleur, plaide pour la suppression des banques centrales qui ne font qu’entretenir des États de plus en plus dépensiers et mal payés. Il prône leur fusion avec les ministères des Finances et l’adoption de lois interdisant tout déficit budgétaire.

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Nos pages culture s’ouvrent avec panache, en l’occurrence celle de Judith Magre, l’actrice qui, à 97 ans, continue de faire vibrer la scène ! Celui qui a travaillé avec Julien Duvivier et Sacha Guitry, Jean Vilar et Gaby Morlay, Fernandel et Jean Poiret se confie à Yannis Ezziadi. Nos lecteurs connaissent le don d’Hannah Assouline pour fixer le regard des écrivains. Cet infatigable explorateur de la République des Lettres et du genre humain a découvert il y a quarante ans un autre miroir de l’âme : les mains. Élisabeth Lévy salue un beau livre qui nous ouvre enfin les portes de sa galerie. Georgia Ray découvre les raisons pour lesquelles de plus en plus de visiteurs affluent au musée. Que cherchent-ils? Peut-être une consolation à l’instabilité du monde, admirer les œuvres à leur guise, leurs formes et leurs couleurs qui sont Source de plaisir. On aurait tort de s’en priver, d’autant que les expositions de ce mois de juin valent le détour. Patrick Mandon regrette que l’héritage de Drieu la Rochelle – son talent littéraire et son passé de collaborateur – soit encore lourd d’ambiguïtés. Mise en vente en décembre 2023, sa bibliothèque a mobilisé les admirateurs de l’écrivain, mais l’État n’a pas préempté certains documents majeurs, comme le manuscrit de Feu follet. Julien Benda a plus de chance, fait l’objet d’une nouvelle biographie très complète du philosophe Pascal Engel. Ce dernier, nous dit François Kasbi, a raison de rendre hommage à un penseur qui n’a pas eu peur de s’opposer aux courants intellectuels et littéraires de l’entre-deux-guerres, en défendant la rationalité contre le règne montant de l’émotion. La superstar de Napoléon ? Oui, selon Julien San Frax, dans la nouvelle version restaurée du chef-d’œuvre d’Abel Gance, datant de 1927. Le film sera projeté en ciné-concert début juillet, accompagné d’une composition musicale de Simon Cloquet-Lafollye. Dans les cahiers de juin d’Ivan Rioufol, on apprend qu’être français ne va plus de soi. La montée de l’antisémitisme islamisé s’est accompagnée d’une haine de la France française, au nom d’un universalisme déraciné et d’un repentir perpétuel. La « fierté française », qui remplit les discours des Jeux olympiques, est une illusion. Et Gilles-William Goldnadel nous raconte une journée au Moyen-Orient – ​​celle du 24 mai de cette année – vue par Le monde ce qui en présente une vision… complètement biaisée. Cela n’est guère surprenant. Pascal a écrit : “L’étonnement, c’est le secret”. Si vous êtes pascalien, vous ne devriez pas lire Le monde mais Parleur !

Dire vrai

Prix: 18,00 €

11 d’occasion et neuf Disponible depuis 11,45 €

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