Les hommes politiques ont toujours utilisé des chansons célèbres lors de leurs meetings. Notamment lorsqu’ils entrent dans le lieu où ils s’adressent à leurs partisans. Ils clôturent aussi parfois leur discours par un titre qui leur tient à cœur, souvent fédérateur, ou simplement symbolique à leurs yeux. Jordan Bardella le fait toujours, comme ses rivaux, mais peut-être que le président du Rassemblement national choisira un autre morceau à l’avenir.
En effet, ce dimanche 2 juin 2024, l’homme politique de 28 ans a organisé un meeting au Dôme de Paris. L’un de ses derniers grands rassemblements avant les élections européennes du 9 juin. A la fin de son discours, une chanson de Calogero retentit dans la salle.
Jordan Bardella diffuse le titre « 1987 » en pleine rencontre
Jordan Bardella a effectivement diffusé le titre 1987 par l’artiste de 52 ans et ce n’est pas un hasard pour de nombreux internautes. “Pour rappel, 1987 est l’année où Jean-Marie Le Pen a évoqué pour la première fois les ‘détails de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale'”a noté par exemple le compte @EnModeMacron.
Cette année-là, Jean-Marie Le Pen, alors président du Front National, a déclaré que les chambres à gaz seraient « un détail de l’histoire » de la Seconde Guerre mondiale. Entre le symbole vu par certains et le fait qu’un homme politique dont il ne partage clairement pas les idées utilise son titre, Calogero a vu rouge.
Calogero menace le président du Rassemblement national
« Scandalisé » d’apprendre que Jordan Bardella a diffusé sa chanson 1987 à l’issue du meeting du Rassemblement national au Dôme de Paris, l’interprète de En apesanteur a fait valoir un point fort : ” A aucun moment je n’ai donné d’autorisation pour y diffuser ma musique. J’affirme que je ne l’aurais jamais donné”» a-t-il pesté dans une publication Instagram ce lundi 3 juin 2024.
Calogero a assuré, que ce soit Jordan Bardella ou un autre homme politique, qu’il n’avait pas écrit ses chansons «pour le cadre politique»ils qu’ils ” appartiennent au public et seulement au public ».
« Je m’oppose fermement à ce que quiconque, quel que soit le parti, recouvre mon musique. Paul Ecole, auteur du texte « 1987 » et moi-même déplorons une grave violation de nos droits moraux puisque mon œuvre est associée au discours politique. »conclut-il, toujours bouleversé avant de prévenir : “Je me réserve le droit d’engager toute action en justice à ce sujet”.
