Ensemble depuis 50 ans, Michèle Deslauriers et Sébastien Dhavernas parlent des nombreuses pauses dont ils ont eu besoin

Dès notre arrivée chez les deux artistes, dans les Laurentides, nous sommes séduits par la beauté du paysage montagneux, leur grande maison et leur accueil chaleureux. Nous avons rencontré Michèle Deslauriers et Sébastien Dhavernas pour la sortie de l’album de ce dernier, Vénus en Verseau, mais nous avons eu droit à des secrets inattendus !

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Sébastien, tu as dit que cette maison, que toi et Michèle possédez depuis 40 ans, permettait de se reconnecter et de se replonger dans la musique. Comment?

Sébastien: En pensant à notre maison, nous avons souvent chanté Ramène-moi à la maison, routes de campagne avec nos deux filles.

Michele : Car pour y arriver, il faut monter dans les montagnes. Ici on a l’impression d’être isolé de tout. C’est un endroit que vous ne voulez jamais quitter ! (rires) C’est tellement calme. Une de mes amies qui a séjourné ici m’a dit qu’elle avait peur la nuit et qu’elle avait du mal à dormir car on n’entendait rien. C’est un refuge.

Avez-vous toujours une base à Montréal?

S.: Oui, mais c’est vraiment un pied-à-terre. Nous sommes ici aussi souvent que possible.

M.: Notre fille Gabrielle et son conjoint ont acheté un duplex que j’avais acheté il y a plusieurs années. Ils vivent en bas et nous vivons en haut.

Sauf erreur, l’année prochaine vous serez en couple pour 50 ans. Vous avez rencontré lors d’un atelier Richard Martin à Radio-Canada, n’est-ce pas ?

S.: Oui c’est vrai.

Mais pendant cette période il y avait…

S.: … parenthèses. Cela fait 50 ans depuis deux Capricornes…

M.: … se croisent ! (rires) J’appelle ça des montagnes russes. Après une descente, quand on arrive en bas, ce n’est pas toujours amusant. Mais les hausses sont euphoriques.

Combien de « parenthèses » avez-vous vécues ?

M.: Autrefois, ils se produisaient tous les cinq ans.

S.: À un moment donné, nos amis nous ont demandé : « Êtes-vous ensemble cette semaine ? (des rires)

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Éric Myre / TVA Publications

Et combien de temps ces pauses pourraient-elles durer ?

M.: Un été, six mois. Je pense que le plus long a duré un an et demi.

Qui ou quoi vous a poussé à vous remettre ensemble ?

M.: Pour moi, après avoir pleuré, je me suis dit : « C’est fini, OK. » Mais il y avait toujours quelque chose qui nous rapprochait. Humour, affection, amour…

S.: Et puis, nous avons toujours bien travaillé ensemble, même lorsque nous traversions des crises relationnelles. Nous avons réussi à très bien collaborer.

M.: Lui et moi n’avons jamais démoli ni diabolisé l’autre, entre autres avec les enfants. Je leur ai dit : « Un couple, ce n’est pas facile. Vous comprendrez plus tard.

Pendant ces périodes, avez-vous déjà expérimenté avec d’autres personnes ?

M.: Oui, mais plus Sébastien sur la durée et la régularité. Je n’ai jamais vécu avec quelqu’un d’autre. Mais c’est drôle, car à chaque fois que je redevenais très indépendant, je sentais sa présence. À un moment donné, j’étais chez mon agent et je l’ai vu avec des fleurs qui m’étaient destinées. Puis un jour, nos filles nous ont épousés, en 2006.

Pardon?

S.: C’est arrivé ici, d’ailleurs. L’événement s’intitulait Après 30 ans, on franchit le pas. Notre propriété de 30 acres comprend un lac naturel. Tout s’est passé sur le rivage, puis nous avons sauté dans l’eau du lac tout habillés, à la manière hawaïenne. Nous avions déjà fait notre lune de miel, à Tahiti.

M.: En fait, j’adore Hawaï. J’avais donc une tenue hawaïenne, des colliers au cou et des orchidées dans les cheveux. Puis, quand nous avons sauté à l’eau, tout le monde a été surpris. A notre départ, nos invités nous ont spontanément fait une haie d’honneur. Il y avait une centaine de personnes qui descendirent toutes au lac.

S.: Plusieurs chanteurs et musiciens étaient présents et, quand je chantais Aime moi tendrementplusieurs commencèrent à faire des harmonies.

Qu’ont pensé vos filles de vos intermèdes amoureux ?

M.: Oh mon Dieu! À un moment donné, ils étaient en colère. On leur a dit : “Là, on se remet ensemble, mais c’est vrai.” Leur réponse a été : « Non, non ! Ça fera!” Ils ne voulaient plus vivre nos fréquentes séparations et nous leur avons promis que cela ne se reproduirait plus.

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Éric Myre / TVA Publications

Avez-vous tenu votre promesse ?

S.: Jusqu’à présent, oui ! (rires) Depuis 2003.

Sébastien, en parallèle de ton travail de comédien et directeur de plateaux de doublage, tu as lancé un album musical, je veux la luneen 1992. Trois décennies plus tard, vous nous revenez avec Vénus en Verseau. Pourquoi un si long retard dans le lancement de ce deuxième disque ?

S.: Malgré les circonstances de l’époque, ma passion ne s’est jamais arrêtée. Après avoir participé à la comédie musicale Misérable, je fais différents spectacles. Et aujourd’hui, avec ce nouveau projet, mes chansons sont sollicitées, entre autres, en Autriche, au Brésil, en Espagne, en France, en Grèce et en Turquie, grâce à InTempo Musique, avec qui je fais affaire.

En tant qu’artiste, vous venez de connaître le succès au Costa Rica, où vous voyagez depuis plusieurs années. Pouvez-vous nous expliquer le contexte ?

S.: C’est grâce à la Villa Del Sueno, un hôtel géré par des musiciens québécois. On dit que j’y présenterai l’année prochaine un spectacle dédié aux crooners.

M.: Cette année, c’était la première fois qu’il y présentait un spectacle 100% francophone et ce fut un succès.

Vos filles, Caroline et Gabrielle Dhavernas, sont-elles allées vous voir chanter là-bas ?

S.: Oui, ils sont venus chacun deux fois.

Peut-on espérer un show suite à la sortie de votre album ? Vénus en Verseau?

S.: Oui. Jean-Pierre Limogesmon principal complice dans cette aventure, a accepté cette idée, nous allons donc construire quelque chose dans ce sens.

Caroline, votre fille aînée, a une fille de cinq ans, Françoise, et Gabrielle est la maman d’Alexis, six ans. Avez-vous le temps d’être grands-parents ?

M.: Oh oui! J’ai juste gardé Alexis pendant deux jours.

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MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

Michèle, de ton côté, tu as récemment participé à la série Le pacte et tu continues de collaborer à l’émission de radio À la semaine prochaine. Avez-vous d’autres projets professionnels à signaler ?

M.: Le film Le chef et le douanierde Manon Briand, dans lequel j’incarne le maire du village, sortira à l’automne. C’est une belle comédie romantique.

S.: Pour ma part, je viens de filmer en Avec un coeur qui bat et je travaille sur ma propre série télévisée avec la France.

Les 10 chansons de Vénus en Verseau sont disponibles sur toutes les plateformes. Sébastien Dhavernas nous invite également à découvrir sa chaîne sur YouTube. Il jouera dans Avec un coeur qui bat cet automne à Radio-Canada. Michèle Deslauriers collabore avec À la semaine prochaine sur la Première Chaîne, le samedi à partir de 11 heures. On la verra au cinéma cet automne dans Le chef et le douanier.

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