Le président de la République a balayé tous les sujets d’actualité ce lundi sur BFMTV à presque 100 jours des Jeux Olympiques.
La menace terroriste sur la cérémonie d’ouverture : « il y a des plans B et C »
“Nous voulons montrer le plus beau visage de France et nous souhaitons que la cérémonie soit la plus réussie possible. C’est une première au monde. Nous pouvons le faire et nous le ferons. On s’est donné les moyens de le faire. Oui, ça vaut le coup. Notre pays est frappé par le terrorisme et ce que veulent les terroristes, c’est nous empêcher de rêver. On s’organise, on résiste. Il n’y a aucune naïveté, aucune naïveté, et nous nous donnerons les moyens de faire une grande cérémonie d’ouverture, mais aussi une cérémonie de clôture et d’ouverture-clôture des Jeux Paralympiques. Le périmètre de sécurité sera très large, on limitera la circulation, une semaine avant, tout sera bouclé. Un système de billetterie sera mis en place pour les quais hauts et les quais bas. La police sera mobilisée de manière exceptionnelle. On a des scénarios de repli, il y a des plans B et des plans C. A vrai dire, nous (étudions) une cérémonie qui se limiterait au Trocadéro mais aussi la possibilité de rapatrier au Stade de France. »
Les conflits géopolitiques qui s’invitent aux JO : « Respect et tolérance »
” Pour laisser une marque au-delà des Jeux olympiques, il faut du respect et de la tolérance. Ayez des adversaires qui ne sont pas des ennemis. Ce sont souvent des forces extérieures qui ont introduit la violence dans l’événement, et non les athlètes. Lorsque les armes se taisent, vous devez renégocier. Nous ferons tout pour avoir une trêve olympique. Nous travaillerons dans ce sens. C’est l’une des forces et nous en avons besoin. Concernant les athlètes russes présents à Paris sous bannière neutre, la règle est définie par le monde olympique et les fédérations, après quoi il y a un vote. La Russie a décidé de faire la guerre… Nous condamnons le pays mais les athlètes n’y sont pour rien. Nous leur demandons de faire preuve de décence, de respect de l’adversaire et de ne pas faire de politique. Israël a été victime d’un attentat terroriste, c’est le contraire (de la Russie). Par ses bombardements, en réponse au Hamas, le pays tue des civils. Nous demandons donc une trêve. Mais le drapeau israélien sera là, tout comme les athlètes. »
La place du sport en France : « La France nation sportive »
“Nous sommes une nation où le sport n’est pas au cœur du projet national. Nous avons lancé ce projet en 2017. Le sport, à travers ses valeurs de respect et de tolérance, possède des vertus éducatives et sanitaires. Le sport renforce également la confiance en soi. Nous avons mis en place la demi-heure obligatoire dans les écoles primaires, cela dépend des classes. C’est le minimum, je vous l’accorde. Je veux que le sport ait sa place à l’école. Le sport pour tous, la France nation sportive, n’est pas un gadget. Nous allons le rendre irréversible à l’école, au collège et au lycée. »
L’objectif médaille pour la France : « Faire un top 5 »
“ 80 médailles ? L’objectif est simple, top 5 pour les JO et top 8 pour les Paralympiques. Environ 40 à 50 médailles.»
La présence d’Aya Nakamura : “Il y a eu des réactions racistes”
” On verra ce qui sera décidé (par l’organisation), mais elle fera partie des artistes. Les réactions ont été choquantes… Il y a eu des réactions racistes. Beaucoup de gens n’ont pas compris qu’il y aurait des centaines d’artistes mobilisés. Il y aura de nombreux artistes français, internationaux, lyriques… C’est un spectacle complet. J’espère que’Aya Nakamura fera partie de la liste. Ce ne sera pas le seul.»
S’il portera la flamme et la présence de Zidane à Marseille : “Je ne suis pas inscrit au programme”
“Je pense que ce n’est pas ma place et mon rôle. Je laisse cela aux Français et aux Françaises qui le feront. Je serai à Marseille le 8 mai pour accueillir la flamme. Sur la présence de Zidane, ce n’est pas moi qui décide de ça. On verra si quelqu’un m’invite à le porter, mais je ne suis pas au programme« .
Accessibilité du métro parisien aux personnes handicapées : “On n’en est pas là”
“Nous ne sommes pas tout à fait à la hauteur et attendus. Nous avons une force et une faiblesse. Nous disposons d’un des métros doté d’un réseau parmi les plus denses au monde. La faiblesse est qu’il s’agit d’un des plus anciens. Les règles d’accessibilité ne sont pas toujours là. Il y a de nombreuses raisons. Nous avons tout évalué. Le montant n’était pas viable. Durant les JO, des taxis ont été mis en place pour les personnes à mobilité réduite (PMR). Je vous l’accorde, on n’aura pas complètement transformé le métro (pour les Jeux). »
S’il se baignera toujours dans la Seine : “Je n’ai pas changé d’avis”
“Je n’ai pas changé d’avis. Nous y serons avant le 26 juillet. Il y a des travaux en cours, lancés depuis 2016. Quand on parle d’héritage, la Seine et la Marne seront l’un des plus gros héritages de ces JO. Plus d’un milliard d’euros ont été dépensés. Ce n’est pas seulement pour se baigner… Nous aurons des centres nautiques dans ces endroits, je tiens beaucoup à cela pour les jeunes. 60 % des enfants de Seine-Saint-Denis ne savent pas nager.
L’héritage des JO : « Nous n’avons pas d’éléphants blancs »
“Nos Jeux Olympiques n’ont pas de structures qui ne seront pas utilisées par la suite. Nous n’avons pas d’éléphants blancs. »
