Elle l’appelle “prédateur”. Dans les colonnes de Paris Match, La professeure Karine Lacombe accuse Patrick Pelloux, célèbre médecin urgentiste d’agressivité et de comportement sexiste. « Oui, c’est de cela qu’il s’agit. Je ne l’ai pas cité parce que je voulais montrer le système dans lequel se déroulaient les études de médecine, très viril, très sexuel et l’universalité de la question. »
Si le médecin nie totalement les faits qui lui sont reprochés, il reconnaît néanmoins une certaine attitude “ribler”. « Se frotter à une fille qui lui tourne le dos, ce n’est pas drole. Ce n’est pas parce qu’à l’époque on ne disait rien, parce qu’on était pétris de culpabilité, parce qu’on avait peur de la hiérarchie et des conséquences, que c’était drôle. Non pas du tout”, a déclaré Karine Lacombe sur le plateau de C L’hebdo.
Patrick Pelloux conteste « fermement » les accusations portées contre lui
Face à ce nouveau témoignage, Patrick Pelloux a décidé de prendre la parole sur son compte Instagram. « J’ai été stupéfait d’apprendre par le journaliste de Paris Match les accusations portées par K. Lacombe et les rumeurs relayées dans cet article, ce que je conteste fermement », dit-il pour commencer. «C’est de la diffamation», lâche-t-il.
“Je ne souhaite pas réagir davantage aujourd’hui afin de préserver la sérénité des débats utiles autour du sexisme et des violences sexuelles.” Dans les colonnes de Paris Match, le médecin urgentiste s’était déjà défendu : « Oh, Karine Lacombe a publié ça dans un livre ? Mais qu’est-ce qui lui a pris ? Alors là, je suis sur le cul. Bon sang, je vais devoir le poursuivre en justice… ».
“Mais on a bien ri”
Patrick Pelloux nie totalement les faits d’agression sexuelle. « Quoi qu’il en soit, je n’ai jamais attaqué personne. Jamais ! Nous étions trop coquins comme nous l’étions à l’époque, c’est tout. Ce que nous avons dit et ce que nous avons fait est irréalisable aujourd’hui, c’est certain. Mais on a bien rigolé ! »indique-t-il.
Mais l’ancien ministre de la Santé, Agnès Buzyn, également interviewée par Paris Match, fait un aveu confus :“On m’a dit que Pelloux était loin d’avoir eu un comportement exemplaire auprès de la gent féminine, c’est pour cela qu’il a été exfiltré de Saint-Antoine”. Depuis, sur les réseaux sociaux, de nombreuses femmes ont brisé le silence sur les violences sexuelles qu’elles subissent dans les hôpitaux français.
