Anne Brochet, en réflexion – Libération – .

Anne Brochet, en réflexion – Libération – .
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Le portrait

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L’actrice et écrivaine scrute le visage du temps qui passe dans le miroir de ses salles de bains, entre lucidité brumeuse et fantaisie à sens unique.

Elle porte un survêtement à trois bandes, comme la sprinteuse adolescente qu’elle était. La couleur varie entre le rouge coquelicot, le rouge baiser et le rouge sang. On n’aurait pas imaginé que le carmin puisse être la couleur préférée d’Anne Brochet, actrice disparue devenue écrivain à l’intimité lunaire et au talent onirique. Les nuances de gris semblaient mieux correspondre à cette hésitation particulière et à cette insondable extravagance abordée il y a longtemps sur cette même dernière page de Libéré. Devant sa grenadine Perrier, elle sourit continuellement, disponible et enjouée sans jamais se transformer en puncheur ou en pistolera. Elle explique : « Il m’a fallu du temps pour me rétablir. Je ne vais plus me perdre. Sans remords ni fierté paradoxale, elle insiste : « Mon cerveau n’est pas conçu pour avoir des opinions.” Elle ajoute : « Je ne vis ni dans la vérité ni dans la réalité. Je m’en fiche.” Elle ne vote pas et ne regarde pas les débats d’actualité en streaming ou en replay. Il y a bien longtemps, elle incarnait Roxane. Et se souvient de Depardieu qui a évolué en Cyrano figé comme un « merveilleux partenaire » qu’elle n’a jamais eu « supporter le moindre débordement », ce qu’elle n’aurait pas « non toléré ». Elle vient juste de

 
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