Global Witness met en garde contre la mort de 200 militants écologistes en 2023

Global Witness met en garde contre la mort de 200 militants écologistes en 2023
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L’Amérique du Sud, continent le plus dangereux pour les militants du climat. C’est le constat dressé par le rapport de l’ONG Global Witness, publié ce mardi 10 septembre. Environ 85 % des 196 assassinats de défenseurs de l’environnement ont été commis dans cette région.
En tête de ce sombre classement se trouve la Colombie, où 79 assassinats ont été recensés, selon l'association internationale qui produit son rapport annuel depuis 2012.

La plupart de ces crimes ont eu lieu dans des régions situées dans le sud-ouest du pays. Des organisations criminelles sont soupçonnées d'en avoir perpétré au moins la moitié. Depuis le 21 octobre, la Colombie accueille la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP16). Une organisation qui suscite des inquiétudes quant à la sécurité des participants.

Des militants « mis sur écoute et traqués » en France

Toujours en Amérique du Sud, le rapport souligne également le sombre bilan du Honduras, qui a enregistré 18 meurtres, soit le taux d'homicides par habitant le plus élevé.

En Asie, les Philippines restent le pays le plus dangereux, l'ONG ayant recensé 17 meurtres de militants écologistes en 2023. Global Witness pointe du doigt le nombre croissant d'enlèvements dans la région.

« Depuis notre libération, les menaces n'ont pas cessé », témoignent dans le rapport Jonila Castro et Jhed Tamano, deux militants opposés aux projets de récupération de terres dans la baie de Manille, aux Philippines.

Ces derniers accusent l'armée de les avoir kidnappés, bien que les autorités affirment que les deux femmes appartenaient à un insurrectionnel communiste, qu'elles ont ensuite quitté.

En Afrique, Global Witness n’a recensé que quatre décès, mais a averti que ce chiffre était probablement « une sous-estimation significative » étant donné la difficulté de recueillir des informations.

En France, des militants écologistes « ont été malmenés et blessés par la police anti-émeute ». Global Witness dénonce également la surveillance mise en place dans ces cas. « Selon certaines informations, les autorités auraient mis sur écoute et suivi des militants en France et en Allemagne, en usant de pouvoirs légaux normalement réservés aux groupes extrémistes et au crime organisé. »

L'ONG dénonce également les législations britannique et américaine qui prévoient des peines plus lourdes pour les manifestants et militants. Pour la Grande-Bretagne, elle évoque notamment le cas de trois militants écologistes qui se sont vu interdire par la justice d'invoquer la crise climatique pour leur défense, et ont été placés en détention pour l'avoir ignorée.

Ce chiffre de 196 meurtres de défenseurs de l'environnement en 2023 est en légère augmentation par rapport à 2022, où l'ONG en avait dénombré 177.

Article original publié sur BFMTV.com

 
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