Thomas Dutronc s'exprime pour la première fois depuis juin sur la mort de sa mère Françoise Hardy. Dans une interview accordée ce mardi au Parisien, le chanteur se confie sur les derniers jours de l'icône de la chanson française.
« Le week-end avant sa mort, nous avons regardé ensemble la finale de Roland Garros », se souvient-il. « Elle avait du mal à parler mais elle nous faisait quand même rire. » Il ajoute : « Elle se battait beaucoup. Elle ne voulait pas mourir. »
Il est temps de dire au revoir
Selon lui, sa mère voulait « qu’on n’insiste pas » :
« Nous n’avons pas fait d’euthanasie », insiste-t-il. « Les derniers jours, le cancer prenait trop de place, nous étions à la fin, les médecins ont vu qu’elle souffrait trop, que c’était la fin. Ils l’ont accompagnée… »
Une précision du fils qui intervient alors que la chanteuse milite depuis plusieurs années en faveur de l'euthanasie. En décembre 2023, elle avait déclaré vouloir mourir « le plus tôt possible, le plus vite possible et le moins douloureusement possible » dans une interview à Paris-Match.
Il dit avoir eu le temps de lui dire au revoir avant qu'elle ne meure. « J'étais paniqué à l'idée de ne plus le revoir, qu'elle meure dans la nuit », explique-t-il. « Après, elle s'est rétablie et j'ai eu le temps de lui dire au revoir comme il se doit. »
« Je lui ai dit plusieurs fois qu'elle n'avait pas à s'inquiéter pour moi, que je l'aimais », ajoute Thomas Dutronc, qui n'a pas eu le temps de terminer son nouvel album avant sa mort et de le lui faire écouter.
« Terminer un beau disque pour elle »
« J’ai failli venir lui chanter avec ma guitare et je ne l’ai pas fait… », révèle-t-il. « Elle avait des problèmes d’audition ces derniers temps. Je voulais surtout terminer un beau disque pour elle. »
« Je sais qu’elle aurait aimé certaines chansons, d’autres moins ou qu’elle aurait aimé plus tard. Ses jugements pouvaient être un peu durs », ajoute-t-il.
Thomas Dutronc s'est enfin dit très ému par les hommages venus du monde entier pour sa mère : « Elle ne se rendait pas compte qu'on l'aimait comme ça. Ce qui m'a le plus ému, c'est qu'elle le mérite et qu'elle ne l'a pas cherché. »
Article original publié sur BFMTV.com
