John a-t-il organisé son insolvabilité ? “Il a des implants capillaires mais ne paie pas ses dettes !”

John a-t-il organisé son insolvabilité ? “Il a des implants capillaires mais ne paie pas ses dettes !”
John a-t-il organisé son insolvabilité ? “Il a des implants capillaires mais ne paie pas ses dettes !”

Ce lundi, devant les prud’hommes de Namur, il demande une révision de son pécule, qu’il juge insuffisant. Il demande également l’intervention du compte de médiation pour deux dépenses exceptionnelles. Il vient de terminer son char Mazout pour un peu plus de 1000 euros. Et sa fille prend des cours d’auto-école.

« Ce n’était pas une gifle. Elle a crié. J’ai crié. Nous étions en colère.

Pourquoi cette pension alimentaire ?

La fille de John, parlons-en. Elle est en dernière secondaire et vit avec son père. Cependant, John continue de verser une pension alimentaire à son ex. Le juge ne comprend pas pourquoi. “”Si vous financez votre fille, il n’y a aucune raison de verser une pension alimentaire à la mère. “ John rétorque qu’il ne fait que se conformer à un jugement. Le juge lui conseille de demander une révision. L’argent que John verse chaque mois à la mère de sa fille serait très utile pour rembourser ses dettes.

C’est alors qu’arrive un autre homme, resté silencieux jusqu’à présent. “”Monsieur, vous avez demandé à être entendu dans ce dossier. Nous vous écoutons »dit le juge. “”S’il vous plaît, recevez-moiil répond. Je fais partie des créanciers et je suis ici parce que je m’oppose à cette réglementation des dettes collectives. Je suis convaincu que M. a organisé son insolvabilité. Il a une histoire en . Il a fait de faux écrits. Et il m’a envoyé des insultes et des menaces”il lâche prise en montrant une lettre au tribunal. “”Sa situation n’est pas due à la malchance. Il a caché ses revenus, il a eu différents CPAS mais il vit sur un grand pied, alors qu’il me doit des milliers d’euros. Il abuse des gens qu’il rencontre. “

Le juge fait aussitôt réapparaître l’homme : «Nous ne sommes pas là pour juger. Nous sommes dans une procédure de règlement collectif de dettes. “Oui mais je ne trouve pas normal qu’il puisse bénéficier d’aménagements. Il pense à lui avant de rembourser ses créanciers. On pose des implants capillaires, ça coûte cher ! Mais il ne paie pas ses dettes. J’ai reçu zéro euro. Je demande une procédure par huissier et que mes droits soient respectés. “

Devant le tribunal, Mohamed et Riad n’ont pas la même version : « M. continue de me payer la tête »

Mauvaise foi ?

La juge explique à la créancière de Jean qu’il peut demander une révocation, mais qu’aujourd’hui, elle ne peut pas trancher. “”Cela dit, ajoute-t-elle, La révocation est-elle une bonne chose pour vous, monsieur ? Je ne suis pas sûr. “

Le juge prévient cependant John : «Sachez que le médiateur sera sur votre dos ! “ L’avocat de John parle enfin. “”Mon client a-t-il vécu au-dessus de ses moyens ? Oui. A-t-il organisé sa propre insolvabilité ? Est-ce de mauvaise foi ? Non ! Par ailleurs, il avait demandé un étalement du remboursement de sa dette à monsieur, mais il a refusé. Quant aux dettes contractées en France dans le passé, sachez qu’elles ont été remboursées. Et maintenant mon client est au RCD et il travaille pour rembourser ses dettes. Il a même mis sa prime de fin d’année sur le compte de médiation. “

-

Elle ajoute au juge qu’elle demandera l’annulation du jugement qui oblige John à payer une pension alimentaire pour sa fille. L’avocate se dit que la mère pourrait même, en sens inverse, contribuer aux dépenses de John auprès de sa fille. “”Tous les moyens seront mis en œuvre pour que le RCD tienne la route »conclut-elle.

“Merci pour la plainte et pour les 48 heures au commissariat”

Pour tout le monde, même les craples

Le créancier n’abandonne pas. “”Ce n’est pas normal de ne rien rembourser alors qu’il possède sa propre voiture. C’est cher, une voiture ! “il attaque. “”Oui, ça m’a mis au défi aussi, rétorque le juge. Mais j’ai vérifié. Ce n’est pas une voiture neuve. Elle a dix-sept ans et il en a besoin pour aller travailler. “

Mais le créancier continue de se plaindre contre cette procédure RCD. “”La loi est mal faite »il balance. “”Vous avez raison, vous devez écrire au législateur »répondit le juge le plus sérieux du monde. “”Il y a des gens qui sont crades, qui ont peut-être tué leur mère, mais ils ont droit au RCD. C’est la loi. La loi est injuste, mais elle est ainsi faite. “

“C’est frustrant, je ne reçois rien, moi”tourmente le créancier. Le juge hoche la tête : «Je comprends. C’est une procédure pleine de frustration. Mais attendez, nous n’en sommes qu’au début. Et ne pensez pas que ce sera plus facile avec un huissier. Si votre huissier capture monsieur, il devra partager avec les autres créanciers. Vous n’aurez pas tout. Je ne suis pas sûr que vous verrez davantage la couleur de votre argent. “

Le créancier ne lâche rien et brûle, un peu naïvement, sa dernière cartouche : «Monsieur ne pourrait-il pas quitter volontairement la procédure RCD et me rembourser en priorité, en signe de sa bonne volonté ? “. Le juge reste calme mais réfléchit néanmoins : «Si Monsieur décide de se tirer une balle dans le pied pour vous montrer sa bonne foi, juste pour vous faire plaisir, c’est son droit. Mais il vaudrait peut-être mieux qu’il reste au RCD… »

Et le juge de clôturer les débats. Elle annonce un jugement, sur le montant du pécule de Jean, pour le 17 février.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

-

PREV Championnat – Essai transformé pour Ellis Gillam au Rugby dans XIII
NEXT Chappell Roan partage son top 10 des looks « emblématiques » de 2024