«La frontière est une passoire», affirme le PSPP

«La frontière est une passoire», affirme le PSPP
«La frontière est une passoire», affirme le PSPP

TERREBONNE – Donald Trump a raison : la frontière canado-américaine « est une passoire » pour le fentanyl, les armes à feu et les migrants illégaux, affirme le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon. La CAQ lui reproche d’avoir dit « n’importe quoi ».

« Sur l’immigration comme sur le Fentanyl, je pense que les Américains ont raison. Nous avons été de mauvais voisins», a reconnu le chef du Parti québécois, lors d’un point de presse lors de la première journée de son caucus présession, à Terrebonne.

En analysant les actions entreprises par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche, et dans le contexte où il menace d’imposer des tarifs douaniers de 25% au Canada, le PSPP s’est particulièrement intéressé au document intitulé La politique commerciale de l’Amérique d’abord.

« Si on prend la peine de lire ce document, ce qu’il dit essentiellement, c’est que la question du fentanyl est au cœur des préoccupations des Américains », a souligné le chef du PQ.

Incompétence fédérale

L’année dernière au Québec, 600 personnes sont mortes d’une surdose, une grande proportion après avoir consommé du fentanyl, a-t-il souligné. Chez nos voisins du Sud, on en compte désormais plus de 100 000 par an.

« Cela arrive chez nous, cela arrive chez eux, et oui, la frontière est poreuse à ce niveau-là. Nous avons donc intérêt, tant au Québec que du côté américain, à nous attaquer au Fentanyl », a déclaré le PSPP.

Il souligne qu’il en va de même pour les armes à feu et les migrants illégaux, notamment à Akwesasne. « Le gouvernement fédéral a été incompétent », regrette le chef péquiste. Il estime que Québec devrait commencer par faire preuve de proactivité, en mettant sur pied « une escouade de police spéciale pour patrouiller aux endroits les plus à risque de la frontière ».

Réplique Bonnardel

Le ministre québécois de la Sécurité publique, François Bonnardel, a réagi promptement en accusant le chef péquiste de dire « n’importe quoi ».

À moins que le chef péquiste n’ait «des informations que la Sûreté du Québec n’a pas», «il n’y a pas de problème de fentanyl du côté québécois», du moins à sa frontière avec les États-Unis, a assuré M. Bonnardel.

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« Les services de renseignement nous confirment que oui, il y a un problème de fentanyl, mais dans l’Ouest canadien », s’est défendu le ministre. Il rappelle que des centaines de policiers ont été mobilisés pour répondre aux enjeux à la frontière et se dit prêt à déployer 300 agents supplémentaires de la Sûreté du Québec dans les 24 à 48 heures si jamais la situation migratoire l’exige.

«Le ministre Bonnardel vit dans le déni et tente de transformer le débat sur la porosité de nos frontières en un débat sur le passage du fentanyl et d’autres drogues», répondra plus tard M. St-Pierre Plamondon.

«Le fait qu’il se passe davantage ailleurs n’est pas un argument à utiliser par les Américains», estime le député de Camille-Laurin.

Concernant la menace tarifaire de 25 %, le Parti québécois n’est pas favorable à l’idée de subventionner les entreprises et préfère explorer la possibilité d’offrir des incitatifs pour diversifier les exportations québécoises avec d’autres partenaires. .

“Je pense que telle devrait être la direction à prendre en ce moment : vendre davantage à la , à l’Angleterre, à l’Europe dans son ensemble, au Mexique, à l’Afrique”, estime PSPP.

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