L’ONU a voulu rappeler les obligations des Etats-Unis et des autres pays membres concernant les droits des migrants, non sans préciser que la demande d’asile en fait partie. Ce rappel est lié aux mesures adoptées par les États-Unis à la frontière avec le Mexique et au retour de Donald Trump au pouvoir.
“Tous les États ont le droit d’exercer leur juridiction à l’intérieur de leurs frontières internationales, mais ils doivent le faire conformément à leurs obligations en matière de droits de l’homme”, a déclaré la porte-parole du HCDH des Nations Unies pour les droits de l’homme, Ravina Shamdasani, en réponse à une question de l’EFE. agence de presse.
Le président américain Donald Trump a déclaré lundi une « urgence nationale » à la frontière avec le Mexique lors de son investiture et a signé plusieurs décrets pour tenir ses promesses, à savoir militariser la frontière, interdire l’entrée des migrants et des demandeurs d’asile et expulser plusieurs millions de personnes. vivre illégalement aux États-Unis.
Une présidence marquée par des mesures strictes et controversées
À son tour, le porte-parole de l’ONU a souligné que tous les États « doivent garantir une gestion des frontières humaine et fondée sur les droits, y compris le droit des migrants à une évaluation individualisée de leur situation particulière ». Les expulsions collectives et les détentions arbitraires doivent également être évitées, ajoute Ravina Shamdasani. “Nous appelons tous les Etats à accroître la disponibilité et l’accessibilité des routes migratoires sûres et régulières”, a conclu le responsable, cité par la même source.
Rappelons que la politique migratoire de Donald Trump lors de sa première présidence (2017-2021) a été marquée par des mesures strictes et controversées, visant à limiter l’immigration et à renforcer les frontières des États-Unis. Dès son arrivée à la Maison Blanche, Trump a mis en œuvre des initiatives ambitieuses pour réduire le nombre d’immigrants, légaux et illégaux.
-Politique de durcissement des conditions d’entrée
L’un des premiers actes symboliques de son mandat a été la mise en place du « Travel Ban » en janvier 2017, une interdiction de voyager pour les ressortissants de sept pays à majorité musulmane (Irak, Iran, Syrie, Libye, Somalie, Soudan et Yémen). Cette décision a suscité une vague de protestations et a été contestée devant les tribunaux avant d’être révisée et validée par la Cour suprême en 2018.
Trump a également mis en œuvre une politique de « tolérance zéro » sur l’immigration illégale, visant à séparer les familles d’immigrés illégaux. En 2018, des milliers de mineurs ont été séparés de leurs parents à la frontière. Mesure qui a provoqué l’indignation internationale. Bien que l’administration Trump ait mis fin à cette pratique sous la pression, la politique de durcissement des conditions d’entrée est restée en vigueur.
Construction d’un mur à la frontière avec le Mexique
Le président américain a également pris des mesures contre le programme DACA (Deferred Action for Childhood Arrivals), qui protégeait les jeunes immigrants arrivés illégalement aux États-Unis alors qu’ils étaient enfants. Trump a tenté d’abolir le programme, mais cette décision a été partiellement bloquée par la Cour suprême en 2020, permettant à des centaines de milliers de Rêveurs de conserver leur statut juridique. La construction d’un mur à la frontière avec le Mexique était l’une de ses promesses phares.
Bien que le projet n’ait pas été entièrement réalisé, des segments du mur ont été construits et l’administration a mobilisé des ressources fédérales pour sécuriser la frontière. Une politique migratoire de Trump caractérisée par une rhétorique hostile envers les immigrés et une série de mesures punitives. Ce qui a provoqué d’intenses débats sur les droits de l’homme et les valeurs américaines. Avec son retour au pouvoir, les débats risquent de rester irrésolus.