Trump ou le grand bouleversement

Trump ou le grand bouleversement
Trump ou le grand bouleversement

Un rêve pour les uns, un cauchemar pour d’autres… L’arrivée de Atout au pouvoir est le résultat d’un bouleversement fondamental de la politique américaine, souligne le Los Angeles Times : « un changement d’ambiance important », s’exclame le grand quotidien de la Côte Ouest. En effet, tout a changé… » La droite domine désormais les réseaux sociaux ; les grandes entreprises cherchent une opportunité de revenir au centre après s’être déplacées vers la gauche ; Trump a profité d’un phénomène de réaction masculine contre une culture prétendument féminisée ; Joe Biden a permis à Trump de rester au centre de l’attention pendant sa propre présidence ».

Par ailleurs, poursuit le journal, « Le conservatisme américain a changé de peau ; les règles qui régissaient ce qu’un homme politique pouvait ou ne pouvait pas faire ne semblent plus valables. L’électorat lui-même est tout simplement différent aujourd’hui : la coalition de Roosevelt a disparu, la classe ouvrière blanche est désormais conservatrice, tout comme les classes latino-américaines et noires. Les Républicains ont trouvé comment parler à ces électeurs ».

Qui plus est, souligne encore le Los Angeles Times, « le principe MAGA, qui vise à redonner sa grandeur à l’Amérique, fait partie d’un phénomène mondial plus vaste. Le populisme et le nationalisme sont en hausse en Europe, en Amérique latine et en Inde ».

Ce n’est que le début…

Résultat : Trump est au pouvoir et a commencé hier à signer des dizaines de décrets surimmigrationjeénergie ou même le climat. « Et ce n’est que le début », dit le Washington Post. « Donald Trump a montré sa détermination à agir au plus vite pour tenir ses promesses de campagne ».

Parmi ces décrets, la grâce accordée à presque tous les émeutiers du Capitole… » Au mépris de la loi », éclair le New York Times. « Une grâce massive qui tourne en dérision un système judiciaire qui a travaillé pendant quatre ans pour inculper près de 1 600 personnes. Une grâce collective qui envoie un message au pays et au monde : enfreindre la loi pour soutenir Trump et son mouvement a été récompensé. Une grâce qui proclame haut et fort que la violence est une forme d’expression politique parfaitement légitime et qu’aucun prix ne doit être payé par ceux qui ont cherché à perturber un transfert constitutionnel sacré du pouvoir. ».

Changement de ton pour le Journal de Wall Streetquotidien économique conservateur… Le Journal de Wall Street qui déclare que « le 47ème président des États-UnisLes États-Unis ont délivré hier un message d’optimisme que la plupart des Américains accueilleront favorablement. ».

Cauchemar…

A l’inverse, dans la plupart des journaux européens, c’est le désarroi qui domine… » Le cauchemar commence », soupire Tuteur à Londres.

-

Le soir à Bruxelles s’indigne : « Le nouvel ordre mondial, nous y voilà : un objectif, un maître et des vassaux. L’Amérique de Trump va désormais dialoguer avec le monde en plaçant ses intérêts nationaux, et eux seuls, au-dessus de tout. ».

Oui, le ” cauchemar » ajoute Libération à Paris. ” Triste spectacle au Capitole hier, où le fantôme républicain, lors de son discours d’investiture, n’a pas hésité à exprimer sans retenue son ressentiment contre son prédécesseur et autres dérives. Un avant-goût des politiques violentes à venir ».

Temps à Genève est tout aussi inquiet : « avec les tons néo-impérialistes de Trump, qui a annoncé hier vouloir reprendre le canal de Panama, avec l’influence sans précédent des oligarques de la Big Tech sur le Bureau Ovale et tous les conflits d’intérêts qui peuvent en découler, la démocratie américaine est à un point de basculement. Et de nombreux démocrates à travers le monde pensent que cela ne va pas basculer du bon côté. ».

Le Tout-Puissant Trump souligne enfin le Corriere Della Sera à Rome : « Alors que Biden s’envole sous le soleil californien, que les anciens présidents démocrates s’en vont en silence et qu’Hillary Clinton secoue la tête, personne ne peut contester la suppression des droits et les conflits d’intérêts face à la marche triomphale de la « nouvelle avancée » trumpienne. ».

… ou ” grand dessein » ?

Enfin, une autre histoire pour Le Figaro à Paris qui insiste sur « la force des paroles de Donald Trump qui dépasse parfois celle de l’action dans l’univers « Maga », autorisant le nouveau prrésident à proclamer qu’en raison de « l’état d’urgence national à la frontière sud, (…) toutes les entrées illégales cesseront immédiatement ». De même, l’Amérique redevient, par sa décision, une puissance respectée dotée d’une armée sans rivale, qui « met fin aux guerres en cours » et s’abstient de « participer aux autres », une « nation riche » nageant dans le pétrole, une société de « pionniers et innovateurs » qui iront bientôt sur Mars. On ne peut que lui souhaiter, conclut Le Figaro, pour réussir ce grand dessein reaganien ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

-

PREV Voici le menu du premier dîner de la présidence Trump
NEXT Chappell Roan partage son top 10 des looks « emblématiques » de 2024