les principales annonces de Trump à peine investies

Etat d’urgence à la frontière avec le Mexique et « millions et millions » d’expulsions promises, sortie de l’accord de Paris sur le climat, reprise du canal de Panama… Donald Trump a énuméré lundi une pluie d’annonces chocs lors de son discours d’investiture.

Si elles se concrétisent par la suite, ces mesures promettront sans aucun doute de fortes contestations judiciaires. Certains d’entre eux semblent même violer la Constitution américaine.

Offensive anti-immigration

Promise lors de sa campagne électorale, la vaste offensive anti-immigration de Donald Trump a pris forme dès son discours d’investiture de midi.

“Je déclarerai l’état d’urgence à notre frontière sud” avec le Mexique, a annoncé le président républicain, à peine investi. “Toutes les entrées illégales seront immédiatement stoppées et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels d’où ils viennent”, ajouta-t-il, avant de marteler : « J’enverrai des troupes à la frontière sud pour repousser l’invasion désastreuse de notre pays ».

Selon un responsable de sa future administration, Donald Trump souhaite également mettre fin au droit d’asile et au droit foncier, et reprendre la construction du mur frontalier avec le Mexique.

Premier effet concret lundi : la plateforme de demande d’asile lancée par l’administration Biden a cessé de fonctionner. “Les rendez-vous existants ont été annulés”indique le service sur son site Internet.

Nouvelle sortie de l’accord de Paris sur le climat

Pour la deuxième fois, les États-Unis, pollueur mondial derrière la Chine, se retireront de l’accord de Paris sur le climat, selon la nouvelle administration. Une décision qui met en péril les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.

Les États-Unis avaient déjà quitté l’accord international lors du premier mandat du milliardaire américain, avant que Joe Biden n’y fasse son retour.

Dans son discours d’investiture, Donald Trump a également annoncé qu’il déclarerait l’état de« urgence énergétique » pour stimuler la production d’hydrocarbures aux États-Unis, déjà premier producteur mondial, et réduire les coûts de l’énergie.

“On va forer à tout prix”, répétait-il, une formule qui est devenue l’un de ses slogans de campagne (« We will Drill, baby, Drill »).

« Reprendre » le canal de Panama

«On va reprendre» le canal de Panama, a lancé le nouveau président.

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Construit par les États-Unis et inauguré en 1914, son contrôle a été transféré au Panama en 1999, après un accord conclu en 1977 par le président américain de l’époque, Jimmy Carter. “Un cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être offert” a fustigé Donald Trump.

“Le but de notre accord et l’esprit de notre traité ont été totalement violés”, a-t-il déclaré. Selon lui, « Les navires américains sont lourdement surtaxés et traités équitablement (…) Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas cédé à la Chine. Et nous allons le reprendre..

“Le canal appartient et continue d’appartenir au Panama” a répondu le président panaméen José Raul Mulino.

Droits de douane

« Nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens. » une promesse de rappel de Donald Trump.

Le 47e président des États-Unis s’est engagé à commencer « remanier immédiatement notre système commercial pour protéger les familles et les travailleurs américains. »

Donald Trump n’a pas précisé ses intentions dans son discours d’investiture mais lors de sa campagne électorale, il a affirmé qu’il introduirait des droits de douane de 25% sur les importations en provenance du Mexique et du Canada voisins. Il avait également menacé d’augmenter considérablement les taxes sur les produits chinois.

Problèmes de genre

« Mettez fin à l’illusion transgenre » était un autre de ses engagements de campagne.

« À partir d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis sera qu’il n’y ait que deux sexes, mâle et femelle. » définie à la naissance, a déclaré lundi Donald Trump, dont l’équipe a promis plusieurs décrets pour arrêter l’aide fédérale aux personnes transgenres.

L’une des conséquences concrètes de cette politique sera d’éliminer le genre « X », ni masculin ni féminin, pour les personnes s’identifiant comme non binaires, “sur les documents officiels du gouvernement”, selon une source au sein de l’équipe présidentielle. Ce choix s’est établi lors du mandat de Joe Biden.

L’aide fédérale aux programmes soutenant la diversité dans l’administration est également ciblée.

 
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