« Nous espérons que les approches et les politiques du [futur] Le gouvernement américain sera réaliste et fondé sur le respect des intérêts (…) des nations de la région, y compris de la nation iranienne », a déclaré Esmaïl Baghaï lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
Cette déclaration intervient quelques heures avant le retour au pouvoir à Washington de Donald Trump, architecte d’une politique dite de « pression maximale » envers l’Iran lors de son premier mandat (2017-2021).
Sous la première présidence de Donald Trump, les États-Unis se sont retirés en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien, conclu trois ans plus tôt et qui offrait à Téhéran un allégement des sanctions en échange d’une limitation de ses ambitions. nucléaire.
En représailles au retrait de Washington qui a réimposé de lourdes sanctions, Téhéran a considérablement augmenté ses réserves de matières enrichies et relevé le seuil à 60 %, se rapprochant des 90 % nécessaires pour fabriquer une arme atomique, selon la définition de l’Agence. Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Téhéran, qui a exprimé sa volonté de relancer les négociations pour relancer l’accord, défend un droit au nucléaire à des fins civiles et dément vouloir se doter de l’arme atomique, ce dont l’Occident le soupçonne fortement.
La résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a approuvé l’accord de 2015 entre l’Iran et la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ainsi que les États-Unis, la Russie et la Chine, expire en octobre 2025.
Les trois pays européens ont discuté en décembre de l’éventuelle utilisation du mécanisme réimposant des sanctions contre l’Iran « pour l’empêcher d’acquérir l’arme nucléaire ».
“Si ce levier est utilisé abusivement pour faire pression sur l’Iran ou obtenir des concessions, notre réponse sera réciproque et proportionnée”, a répondu lundi M. Baghaï.
“L’Iran a clairement fait savoir que dans ce cas, il n’y aurait plus aucune raison de rester dans certains accords”, a-t-il ajouté, faisant référence au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Le vice-ministre iranien des Affaires juridiques, Kazem Gharibabadi, a averti en novembre que son pays se « retirerait » de ce traité si l’Occident décidait de rétablir des sanctions contre l’Iran.