Cessez-le-feu en vigueur à Gaza avec trois heures de retard

Cessez-le-feu en vigueur à Gaza avec trois heures de retard
Cessez-le-feu en vigueur à Gaza avec trois heures de retard

Keystone-SDA

Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, Israël a annoncé dimanche l’entrée en vigueur du cessez-le-feu avec le Hamas, avec près de trois heures de retard lié à la publication par le Hamas des noms des otages qui seront libérés dans la journée.

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19 janvier 2025 – 10h43

(Keystone-ATS) Cette mise en œuvre, à la veille du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, de l’accord conclu mercredi fait naître l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, Israël s’étant toutefois déjà réservé le droit de reprendre les armes.

Aux termes de l’accord, les armes devaient se taire à 06h30 GMT (07h30 heure suisse), mais invoquant le retard du Hamas à identifier le premier groupe d’otages à libérer dans la journée, Israël a mené dimanche de nouvelles frappes sur Gaza qui a fait huit morts selon la Défense civile locale.

Le Hamas a alors annoncé avoir publié les noms des trois femmes israéliennes libérées dans la journée, et le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a immédiatement annoncé l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à 9h15 GMT (10h15 heure suisse). ). .

Le Hamas avait justifié son retard par « des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements ».

Tôt le matin, de nombreux Palestiniens de Gaza sont descendus dans les rues pour applaudir la trêve, semblant ignorer le retard, certains déplacés étant déjà sur le point de rentrer chez eux.

« Nous avons passé la nuit à rassembler nos affaires et nous étions sur le chemin du retour lorsque nous avons entendu le bruit des bombardements », a témoigné Mohammad Baraka, une personne déplacée dans le sud de Gaza, avant le début effectif de la trêve.

L’avertissement de Netanyahou

Réalisé mercredi par les médiateurs – Qatar, Etats-Unis, Egypte – sous une forte pression internationale, l’accord vise à terme, selon Doha, à conduire à la « fin définitive » de la guerre, déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 1er juillet. 7 octobre 2023.

Mais Benjamin Netanyahu a prévenu samedi qu’il s’agissait d’un « cessez-le-feu provisoire » et que son pays conservait « le droit de reprendre la guerre si nécessaire et avec le soutien des Etats-Unis ».

Hostile à l’accord de trêve, le parti du ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême droite) a annoncé qu’il quittait la coalition de M. Netanyahu, dont le gouvernement conserve néanmoins encore une courte majorité au Parlement.

Aux termes de l’accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines.

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En échange, Israël doit libérer 737 prisonniers palestiniens, selon le ministère israélien de la Justice, l’Égypte faisant état de « plus de 1 890 » d’entre eux devant être libérés au cours de la première phase.

Trois points de réception pour les otages israéliens ont été installés à la frontière sud d’Israël avec Gaza, aux points de passage de Kerem Shalom et d’Eretz et à celui près du kibboutz Reim, a indiqué un responsable militaire. Les captifs seront pris en charge par des médecins.

« Respirez à nouveau »

Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages qui pourraient être libérés, selon Paris. Ils ont été kidnappés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, libérés lors d’une première trêve d’une semaine en novembre 2023.

“Quand ils franchiront la frontière (de Gaza) et retrouveront leurs familles, alors peut-être pourrons-nous à nouveau respirer”, a déclaré samedi soir à l’AFP Shahar Mor Zahiro, neveu d’un otage décédé.

Israël a désigné dimanche 95 détenus palestiniens à libérer, en majorité des femmes et des mineurs, arrêtés pour la plupart après le 7 octobre. Leur libération interviendra après 14h00 GMT (15h00 heure suisse), selon les autorités.

Parmi les prisonniers qui devraient être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable des attaques anti-israéliennes et ancien chef local de la branche armée du Fatah, arrêté et incarcéré en 2019.

Près de 600 camions humanitaires

Selon le président américain Joe Biden, la première phase de l’accord comprend également un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire dans le territoire menacé de famine selon l’ONU.

Les autorités égyptiennes ont précisé que l’accord prévoyait « l’entrée de 600 camions humanitaires par jour », dont 50 camions-citernes.

Lors de la première phase, seront négociées les modalités de la seconde, qui doivent permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.

L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a fait 1.210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.

Au moins 46.899 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans l’offensive de représailles israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.

Considérablement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est cependant encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif fixé par Benjamin Netanyahu, selon les experts.

 
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