prison ou détention communautaire pour une mère qui menaçait ses petites filles à coups de couteau ?

prison ou détention communautaire pour une mère qui menaçait ses petites filles à coups de couteau ?
prison ou détention communautaire pour une mère qui menaçait ses petites filles à coups de couteau ?

Le tribunal devra trancher entre une peine de prison ou une peine communautaire pour une mère qui s’est filmée en train de menacer ses propres filles âgées de 3 et 9 ans à la pointe d’un couteau. “Je vais tuer les deux chiennes”, crie-t-elle dans une vidéo choc déposée comme preuve lundi où l’on voit les deux petites filles, effrayées, se réfugier derrière des couvertures dans un lit.

La femme, qui ne peut être identifiée pour protéger l’identité des jeunes victimes, a plaidé coupable en janvier 2024 des accusations d’agression armée, de menaces de mort et de séquestration contre ses deux filles.

Selon les explications qu’elle a fournies lundi au juge Stéphane Poulin dans le cadre des conclusions sur la détermination de la peine, elle était exaspérée d’entendre les enfants pleurer et se disputer. Elle s’est donc filmée avec son téléphone afin d’« appeler à l’aide », envoyant des vidéos extrêmement choquantes à une amie.

Dans l’un des extraits présentés dans la salle, on peut voir les petites filles sur un lit, trouvant refuge sous les couvertures pour se protéger de leur mère. On voit sur l’image la femme brandissant un couteau de cuisine en direction des enfants, qui crient de détresse.

« Je lui parle et elle ne répond à rien, la chienne. Je vais les tuer tous les deux ! Regardez le couteau, je vais tuer les deux chiennes», crie la femme d’une trentaine d’années dans la vidéo déposée sous scellés au tribunal, ce qui empêche sa diffusion.

La ferme-prison revendique la couronne

Au total, quatre vidéos et un extrait audio d’un appel enregistré à l’insu de l’accusé ont été présentés au tribunal.

La femme parle de ses petites filles avec des termes immondes, les traitant de « salopes », de « vaches », de « grosses ». Elle crie aux enfants de faire leurs besoins dans leur chambre, menaçant de leur « faire du mal ».

Le ministère public requiert une peine de prison de neuf à douze mois pour la mère, qui a perdu la garde des filles, accompagnée de deux ans de probation surveillée.

Me Anne-Frédérique Coulombe n’achète aucunement les explications de la mère, qui a témoigné lundi avoir vécu de la détresse et de la psychose parce qu’elle était monoparentale et parce que le père des petites filles était également problématique, ajoutant que l’ami à qui elle avait envoyé les vidéos, les avait transmises à la DPJ « pour se venger » d’une autre situation.

« Il y a une banalisation et un manque de responsabilité. On est toujours dans les autres, elle a des explications à tout”, a déploré Me Coulombe, soulignant les images “troublantes”. “Le collectif n’est pas approprié dans les circonstances.”

De graves séquelles

En défense, Me Benoit Labrecque a soumis au juge l’imposition d’une peine d’emprisonnement à domicile accompagnée d’une probation surveillée pour permettre à sa cliente de « conserver ses compétences », soit son travail de directrice financière et conseillère dans une concession automobile. les voitures d’occasion et le voyage thérapeutique qu’elle a entrepris ces derniers mois.

« Ce qui s’est passé est dégoûtant, odieux et inacceptable. Mais ma cliente a tout fait pour montrer à quel point elle trouvait cela inacceptable en prenant le contrôle d’elle-même», a insisté Me Labrecque.

“Je veux juste rattraper mon retard sur mes enfants, je veux évoluer avec eux”, a confié la femme, précisant qu’elle souhaitait en reprendre la garde.

Quant aux petites filles, désormais placées en famille d’accueil, elles portent visiblement les séquelles du comportement révoltant de celui qui aurait dû les protéger.

«Ils doivent tous deux avoir un suivi avec un psychologue et un travailleur social. Certains des comportements observés se reproduisent à la maison», a expliqué le procureur de la Couronne, relatant les propos du père, qui aurait été témoin d’une scène où l’une des jeunes filles a menacé sa sœur avec un couteau.

Le juge Stéphane Poulin a pris le dossier en délibéré et rendra sa décision en avril prochain.

 
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