Mercredi 15 janvier, les présidents des intercommunalités de l’Aude devront se prononcer sur leur adhésion au syndicat mixte de l’abattoir de Quillan. Une étape fondamentale pour la refonte de la structure et de l’avenir de la filière élevage audoise. Explications.
« Nous avançons. Petit à petit, mais on avance. Il faut créer quelque chose de durable. Francis Savy, président de l’intercommunalité Pyrénées Audoises, et Alfred Vismara, vice-président en charge du dossier, sont confiants. « Au cours du premier semestre 2025, tous les travaux de refonte de l’abattoir que nous avons entrepris se concrétiseront par une structure durable. »
A lire aussi :
Pour sauver le dernier abattoir de l’Aude, les élus des Pyrénées Audoises et Limouxin en tournée partenaires
Ainsi, mercredi 15 janvier, les présidents des intercommunalités de l’Aude (EPCI) se réunissent pour se prononcer sur un certain nombre de sujets, dont l’avenir de l’abattoir de Quillan, seule structure de ce type dans l’Aude. Les élus devront ainsi décider s’ils acceptent ou non d’adhérer au syndicat mixte, propriétaire des murs, dont font déjà partie les Pyrénées Audoises et la communauté de communes de Limouxin, ainsi que six communes des Corbières. .
En attente d’une réponse de Narbonne
« Nous avons fait la tournée des EPCI dans le département et parfois même au-delà, relève Alfred Vismara. For the moment those of Lézignan, Piège-Malepère, Castelnaudary, Montagne Noire and the Agglo de Carcassonne have been attentive. We are awaiting a response from Narbonne.”
Le maire de Cailla, qui est également vice-président de la Chambre d’agriculture, ajoute qu’il attend une réponse du Département, qui doit “étudier légalement” la possibilité d’adhérer à l’Union Mixte et à la SCIC.
Éleveurs et partenaires de la direction
Cette société coopérative d’intérêt public (SCIC) sera l’organisme en charge du fonctionnement de l’abattoir. Si les intercommunalités de Limouxin et des Pyrénées Audoises ont déjà voté l’acquisition de 2.000 parts chacune, la Région et la Ville de Quillan devraient également figurer parmi les actionnaires.
« Surtout, la SCIC comptera également parmi ses actionnaires les éleveurs, la coopérative artisanale des métiers de la viande de l’Aude (Camva), la Coopérative agricole des vignerons et agriculteurs de Limoux et alentours (Cavale), l’atelier de découpe Rimbaud et le transporteur. Guagno”complète Alfred Vismara.
La mobilisation de tous
Si la création de cette SCIC était « quelque chose de laborieux, de complexe à mettre en place »l’élu chargé de l’Agriculture des Pyrénées Audoises assure qu’il faut “à finaliser en janvier”.
A lire aussi :
Aude : le sénateur Sébastien Pla demande à l’État de soutenir financièrement l’abattoir de Quillan
Francis Savy complète : « notre objectif, tant du côté des Pyrénées Audoises que du Limouxin, était que tous les usagers et toutes les structures impliquées en la matière sur le territoire puissent s’investir dans la gestion de cet outil essentiel pour l’Aude.
Après plusieurs années difficiles, l’abattoir semble renaître de ses cendres. « Rien ne serait possible sans les éleveuses, nos partenaires, ni sans les deux co-dirigeantes actuelles de la structure, Amandine Moreno et Marie-Aude Pons »saluer les deux élus.
A lire aussi :
Abattoir de Quillan : le ministre de l’Agriculture répond à Julien Rancoule… sans annonce concrète
Ils souhaitent également souligner “le soutien sans faille du sous-préfet de Limoux Eric Laffargue, des conseillers régionaux Philippe Andrieu et Claudie Faucon-Méjean et des conseillers départementaux Anthony Chanaud et Joëlle Chalavoux qui se sont battus pour [leur] côté afin que l’abattoir ne s’assombrisse pas.
Trois autres informations
- L’intercommunalité des Pyrénées Audoises et l’Agence des Pyrénées ont engagé une discussion avec tous les autres petits abattoirs du massif. L’objectif : rassembler le plus de choses possible pour permettre la maîtrise des coûts. Une action qui devrait aboutir en 2025.
- Déjà riche d’un partenariat avec la Chambre d’Agriculture, l’abattoir travaille avec La Cavale pour créer un transport départemental pour acheminer les animaux jusqu’à Quillan.
- Lors d’une inspection, la Direction générale de l’alimentation (DGAL) a souligné “le bon état des installations” à l’abattoir. Des travaux de mise aux normes du bien-être animal devraient être réalisés début 2025. Les coûts (280 000 euros HT) seront subventionnés par l’Etat, la Région et le Département.