Múte B. Egede entend résister aux velléités colonisatrices des États-Unis, qui lorgnent sur les richesses du sol groenlandais. Et affronter le Danemark par la même occasion.
Le Premier ministre du Groenland entend résister au projet de conquête territoriale de Donald Trump. Depuis des semaines, le président élu des États-Unis menace d’annexion du Groenland, une île arctique comptant 56 000 habitants et aux richesses considérables. Múte B. Egede a réitéré que cela était hors de question, lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue danoise, Mette Frederiksen, ce vendredi.
« Le Groenland appartient aux Groenlandais. Nous ne voulons pas être Danois, nous ne voulons pas être Américains, nous voulons être Groenlandais. dit-il. L’île est un territoire semi-autonome rattaché au Royaume du Danemark. Son chef d’État est le roi Frederik X.
Début janvier, Donald Trump a déclaré qu’il n’exclurait pas de recourir à la force ou à la pression économique pour intégrer le Groenland aux États-Unis. Dès son premier mandat, en 2019, il avait exprimé son désir de mettre la main sur l’immense île arctique, en proposant de l’acheter au Danemark. Au-delà de l’ouverture de nouvelles routes maritimes aux Américains, le Groenland possède des sous-sols contenant 43 des 50 terres rares nécessaires aux technologies vertes, comme les éoliennes ou les voitures électriques.
»
data-script=”https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js”
>
« La coopération est basée sur le dialogue »
La rencontre entre Frederiksen et Egede ce vendredi n’était pas initialement destinée à discuter de ces menaces d’annexion. Ils se sont réunis dans le cadre d’une assemblée semestrielle du Danemark avec les deux autres territoires de son royaume, le Groenland et les îles Féroé. Le sujet a été évoqué lors des questions des journalistes lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion.
Le Premier ministre groenlandais n’a pas encore parlé à Donald Trump, mais il se dit prêt à discuter “ce qui les unit”. « La coopération est basée sur le dialogue. Coopérer, c’est travailler pour trouver des solutions”il a souligné. Il avait déjà exprimé son opposition à l’idée d’annexion lundi 23 décembre dernier, après une publication de Donald Trump sur X. « Le Groenland nous appartient. Nous ne sommes pas à vendre et nous ne le serons jamais. a-t-il alors assuré.
De son côté, la Première ministre danoise ne veut pas offenser le président américain. « Le débat sur l’indépendance du Groenland et les dernières annonces des États-Unis nous montrent le grand intérêt porté au Groenland. » a-t-elle déclaré lors de la conférence de presse. Avant de continuer : « Les États-Unis sont notre allié le plus proche et nous ferons tout pour poursuivre une coopération solide. »
»
data-script=”https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js”
>
