“Edmundo est arrivé ?”, a lancé le président vénézuélien Nicolas Maduro, interrompant vendredi son discours d’investiture pour faire cette plaisanterie sur son rival dans les sondages Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire à l’élection présidentielle et avait promis de prêter serment à la place de Maduro.
Réagissant à un bruit qui a perturbé la cérémonie d’investiture, le président Maduro a ironisé : « Quelqu’un est-il tombé ? Edmundo est arrivé ? », avant de poursuivre : « En attendant son arrivée, je suis un peu nerveux. »
Le président socialiste, au pouvoir depuis 2013, a été proclamé vainqueur du scrutin de juillet avec 52% des voix par le Conseil national électoral (CNE), qui n’a toutefois pas rendu public les procès-verbaux des bureaux de vote, se disant victime de piratage informatique. Ceci est considéré comme peu crédible par de nombreux observateurs.
L’opposition, qui dénonce des fraudes, a publié les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs et assure que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 67% des voix.
Caracas a offert une récompense de 100 000 dollars pour toute information permettant l’arrestation de M. Gonzalez Urrutia, exilé en Espagne depuis septembre.
Avant l’investiture de Nicolas Maduro, l’ex-diplomate de 75 ans a entrepris une tournée internationale qui l’a conduit en Argentine, en Uruguay, aux États-Unis, au Panama et en République dominicaine.
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