L’opposition vénézuélienne dénonce le bref « enlèvement » de sa leader Maria Corina Machado

L’opposition vénézuélienne dénonce le bref « enlèvement » de sa leader Maria Corina Machado
L’opposition vénézuélienne dénonce le bref « enlèvement » de sa leader Maria Corina Machado
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“Aujourd’hui, les gens courageux ont montré comment vaincre la peur”, a déclaré un peu plus tard l’opposante sur X, remerciant ses partisans descendus dans la rue. Se disant “en lieu sûr et plus déterminée que jamais à continuer (…) JUSQU’À LA FIN”, elle a évoqué “une Vénézuélienne blessée par balle lorsque les forces répressives” l’ont arrêtée et a promis de parler “demain de ce qui s’est passé et de ce qui s’est passé”. ce qui est à venir.

Le gouvernement dénonce un « mensonge »

Le gouvernement vénézuélien a rejeté les accusations de l’opposition, les qualifiant d’« invention, de mensonge », selon les termes du ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello.

Une vidéo énigmatique est apparue sur les réseaux sociaux, dans laquelle on voit Maria Corina Machado dire qu’elle est saine et sauve, précisant qu’elle a perdu ses affaires. Cette vidéo a été diffusée et relayée par des médias proches du pouvoir, par le porte-parole du gouvernement Freddy Nanez et la vice-présidente Delcy Rodriguez. L’opposition, de son côté, ne l’a pas relayé.

Première apparition publique depuis cet été

L’apparition publique du leader de l’opposition vénézuélienne jeudi, pour la première fois depuis fin août, était l’un des événements attendus de la manifestation. Elle vit cachée depuis juillet, après que le président Maduro l’a accusée d’être une « criminelle » qui méritait la prison.

Pour échapper à son arrestation lors des grandes mobilisations du mois d’août, Maria Corina Machado, 57 ans, a pris l’habitude d’apparaître brusquement au coin d’une rue pour monter sur un camion podium et haranguer la foule avant de disparaître rapidement en moto.

Jeudi, elle est de nouveau arrivée dans un camion vêtue de blanc, brandissant un drapeau vénézuélien, et a prononcé un bref discours dans lequel elle a déclaré : « Tout le Venezuela est dans les rues, nous n’avons pas peur ! A partir d’aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle phase. Le Venezuela est libre ! Elle a ensuite quitté les lieux à moto.

Les autorités avaient déployé massivement les forces de l’ordre dans le pays, notamment dans la capitale.

Préoccupations de la communauté internationale

Au terme d’une tournée qui l’a conduit notamment à Washington, Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l’opposition qui revendique la victoire contre Nicolas Maduro et s’est exilé en Espagne en septembre, avait réclamé “en tant que président élu” sa “libération immédiate”. Plus tard, il a souligné : « (C’est) très sérieux ! Le fait que Maria Corina soit libre ne minimise pas les faits (…) Elle a été kidnappée dans des conditions violentes.»

Le gouvernement espagnol a exprimé sa « préoccupation » et sa « condamnation totale » à la nouvelle de la détention de Maria Corina Machado.

Le futur président américain Donald Trump a déclaré que le chef de l’opposition vénézuélienne et « président élu » Gonzalez Urrutia était des « combattants de la liberté » qui ne devraient pas être « blessés ». Au Chili, le président de gauche Gabriel Boric a appelé à « tous les efforts internationaux pour rétablir le droit et la démocratie » au Venezuela.

L’opposition revendique la victoire d’Edmundo Gonzalez Urrutia à l’élection présidentielle du 28 juillet. Elle assure que les procès-verbaux des bureaux de vote qu’elle a collectés prouvent que l’ancien diplomate a remporté haut la main – plus de 67% des voix – dans le scrutin. face à « un régime qui se sait battu » et isolé sur le plan international. Le Conseil national électoral (CNE) a proclamé le président sortant vainqueur du scrutin avec 52% des voix, mais sans publier le procès-verbal, se disant victime d’un piratage informatique. Une hypothèse jugée peu plausible par de nombreux observateurs.

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