Après deux comédies plus « classique », Tout le monde debout et La vie de la rumba, Franck Duboscse tourne vers le film noir pour sa troisième production. Même si, pour l’acteur-réalisateur, les trois longs-métrages ont des thématiques communes : « J’ai un ADN que je ne peux pas et ne veux pas changer. Il y a donc un dénominateur commun à chacun de mes films. Et c’est souvent une connexion humaine […] Si je faisais un film sans, il me manquerait quelque chose ; J’aurais l’impression de faire semblant. » Un film qu’il a choisi de réaliser principalement parce qu’il est proche des goûts de son public : « Même si j’adore les comédies, je suis plus naturellement attiré par les films policiers. » Pour autant, Franck Dubosc n’a pas souhaité faire un film à l’américaine, même si c’est un type de cinéma qu’il apprécie : « Cela reste un film français avec des personnages très français, qui portent des anoraks français, emmènent leurs enfants à l’école, même les gendarmes qui ressemblent à des gendarmes. »
Humour absurde et sanglant
Franck Dubosc joue dans son film mais, contrairement à ces deux premiers longs métrages, il joue un rôle moins central : « Parce que cette fois j’ai voulu me donner de l’espace en tant que réalisateur […] Je savais que j’allais devoir tricoter un peu plus leurs histoires pour éviter qu’ils n’aillent vers l’as. » D’autant qu’avec ce changement de genre, le réalisateur a souhaité travailler avec de nouveaux acteurs : « J’ai même changé de directeur de casting sur ce film pour un directeur plus spécialisé dans les films d’art et d’essai. »
Cela justifie donc le choix de Laure Calamy : « Laure, je savais qu’elle pouvait être aussi drôle que tragique. Mais c’est ce qu’elle fait dans À temps plein ce qui m’a convaincu : elle est là avec à la fois une énergie débordante et une fragilité. C’est cette Laure que je voulais, pas celle, plus dans un registre plus comique, deAntoinette in the Cévennes. » L’actrice, véritable caméléon, n’a eu aucun mal à se glisser dans son univers. ” Et si a priori, nos univers sur papier sont lointains, insiste Laure Calamy, Je ne m’attendais pas à un scénario comme celui-ciUn ours dans le Jurason humour absurde et sanglant, un peu à la manière des frères Coen. Mais plus encore par l’audace avec laquelle Franck a voulu emprunter un chemin différent. Ce que j’ai beaucoup aimé. » Un sentiment également partagé par le comédien Benoît Poelvoorde : « Il y a beaucoup d’idées reçues sur Franck. Maintenant, si j’ai une qualité, c’est celle de ne jamais lire un scénario avec des a priori. Ce qui m’intéresse c’est sa qualité. J’ai trouvé celui-ci merveilleux, joli, bien écrit. J’ai eu l’impression que Franck voulait se livrer à un exercice de style particulièrement soigné, comme s’il avait écrit avec les images déjà en tête. »
Laissez le rire surgir naturellement
Plus largement et collectivement, Franck Dubosc a tenu à prévenir l’ensemble de ses acteurs : « Attention, on va vous faire rire et sourire, mais ce n’est pas tout à fait une comédie. Vous allez jouer sérieusement tout le temps. Ce ne sera drôle que quand il le faudra. »
En leur demandant une certaine retenue dans le jeu, l’humour a très vite fini par trouver sa place. ” Je voulais que le rire surgisse naturellement, presque implicitement, sans briser l’atmosphère sombre du film. Cela apporte une légèreté discrète qui équilibre l’intensité du récit. », conclut Franck Dubosc.
Des films pour bien finir les vacances
Avant la rentrée scolaire lundi, il vous reste trois jours pour profiter des films de fin d’année. Les distributeurs, qui savent bien que cette période de fêtes est propice aux sorties en famille, ont lancé dès début décembre plusieurs dessins animés dans la bataille. Le premier à avoir dessiné est Disney avec son Culpabilité 2. Un véritable raz-de-marée pour la suite des aventures de l’adolescent polynésien qui a réalisé, dès sa sortie, le meilleur lancement de tous les temps pour un film d’animation en France et qui vient de dépasser les 5 millions de téléspectateurs. entrées.
La semaine suivante, Universal sortait sa comédie musicale, Méchant en même temps qu’un joli comte danois, Niko le petit renne mission Père Noël. Le 11 décembre, Le Noël de Teddy l’ourson et Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim sont arrivés à leur tour même s’ils ont eu du mal à trouver leur public. Il faut dire que la grande attente des petits et des grands est arrivée le 18 décembre dernier en la personne de Mufasa : Le roi lion. Un film en images de synthèse entièrement réalisé par ordinateur qui revisite la légende de ce personnage emblématique de Disney. Cette semaine-là, les petits n’ont pas été oubliés avec les cinq très belles histoires de Mon bel arbre. Enfin, depuis le 25 décembre, c’est le rouleau compresseur Sonique3ème du nom, qui s’affiche sur les écrans. La plupart de ces films, à voir en famille, sont encore à l’affiche ce week-end dans vos cinémas en Corse. De quoi profiter avant de retourner à l’école.
Toujours à l’affiche
Oiseau
D’Andréa Arnold. 1 h 58
« À 12 ans, Bailey vivait avec son frère Hunter et son père Bug, qui les élevaient seuls dans un squat du nord du Kent. Bug n’a pas beaucoup de temps pour eux et Bailey, approchant de la puberté, cherche de l’attention et de l’aventure ailleurs. » La réalisatrice Andrea Arnold retrouve la veine de Poisson Réservoir en même temps que son Kent natal, en Angleterre, pour ce nouveau long métrage présenté en sélection officielle à Cannes l’année dernière. Dans cette banlieue anglaise, on suit la jeune Bailey (révélation Nykiya Adams) en conflit avec sa famille, notamment son père (Barry Keoghan), qui finit par rencontrer un drôle d’oiseau (Franz Rogowski). Poétique, social et comme toujours avec Andrea Arnold, très « organique », Oiseau est le grand film du début d’année.
Tout ira bien
De Ray Yeung. 1h33
“Angie et Pat vivent le parfait amour à Hong Kong depuis plus de 30 ans. Jamais l’un sans l’autre, leur duo est un pilier pour leurs parents et amis. Lorsque Pat meurt subitement, la place d’Angie dans la famille se trouve fortement remise en question… » Tout ira bien est le 4ème long métrage du réalisateur japonais Ray Yeung qui traite de la communauté homosexuelle. L’idée de ce nouveau film lui est venue alors qu’il participait à une conférence sur les droits successoraux des couples de même sexe : «J’ai tout de suite pensé que c’était une idée de film très intéressante et j’ai donc interviewé plusieurs personnes qui avaient vécu cela. En discutant avec eux, j’ai réalisé que je devais vraiment écrire une histoire à ce sujet.« Le réalisateur a réalisé un film fort, d’une incroyable douceur.
Six jours
Par Juan Carlos Médina. 1h 41
“Nord de la France, 2005 : Malik, inspecteur de police, assiste impuissant à la mort d’un enfant suite à un enlèvement. Chargé de l’enquête, il ne parvient pas à retrouver le meurtrier. Dix ans plus tard, sans nouvelles informations, sans trace d’un dangereux criminel toujours en liberté, l’affaire est sur le point d’être définitivement classée…« Juan Carlos Medina, réalisateur franco-espagnol né en Floride, revient 12 ans après un premier long métrage réussi, Insensible. De quoi attendre beaucoup de ce thriller « cold case » qui s’annonce particulièrement tendu et sombre. Quand on sait qu’il est également porté par Sami Bouajila et Julie Gayet, on fonce au théâtre !