Corée du Sud | Les enquêteurs tentent d’arrêter le président déchu

Corée du Sud | Les enquêteurs tentent d’arrêter le président déchu
Corée du Sud | Les enquêteurs tentent d’arrêter le président déchu

(Séoul) Le Bureau d’enquête sur la corruption (CIO) de Corée du Sud a annoncé vendredi qu’il avait « commencé à exécuter un mandat d’arrêt » contre le président déchu Yoon Suk-yeol pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale, mais selon les médias, ils ont été bloqués à l’intérieur. la résidence présidentielle par une unité de l’armée fidèle au leader.


Publié à 18h38

Mis à jour à 19h50

Hailey JO

Agence -

“L’exécution du mandat d’arrêt contre le président Yoon Suk-yeol a commencé”, a annoncé le Corruption Investigation Office (CIO), qui centralise l’enquête pour “rébellion” contre lui. Mais selon l’agence de presse Yonhap, les agents du CIO ont été « bloqués par une unité militaire à l’intérieur ».

Des journalistes de l’AFP avaient déjà vu l’un des procureurs du CIO accompagné de plusieurs autres personnes franchir l’imposante barrière de sécurité érigée devant la résidence présidentielle vers 8 heures du matin, heure locale (18 heures, heure de l’Est).

Une arrestation de Yoon Suk-yeol, qui reste officiellement chef de l’Etat et n’est suspendu que dans l’attente de la confirmation par la Cour constitutionnelle de sa destitution d’ici la mi-juin, serait sans précédent dans l’histoire de la Corée du Sud.

“L’exécution du mandat d’arrêt est illégale et invalide”, a déclaré l’avocat du leader, Yoon Kap-keun, annonçant une nouvelle action en justice pour bloquer cette exécution, en plus de celles qu’il a déjà intentées pour contester la validité du mandat lui-même.

Le CIO, qui centralise les enquêtes sur le coup d’État du 3 décembre, a jusqu’au 6 janvier pour exécuter le mandat d’arrêt émis par un tribunal de Séoul à sa demande.

Évangélistes et YouTubeurs

Des centaines de partisans inconditionnels de M. Yoon, dont des YouTubeurs d’extrême droite bien connus et des prédicateurs chrétiens évangéliques, ont campé près de la résidence présidentielle dans la nuit de jeudi à vendredi, certains organisant des séances de prière toute la nuit.

PHOTO PHILIP FONG, AGENCE -

Des partisans du président sud-coréen Yoon Suk-yeol brandissent des drapeaux coréens et américains près de sa résidence à Séoul, le 3 janvier 2025.

“Yoon Suk-yeol!” Yoon Suk-yeol ! » scandent-ils en agitant des bâtons lumineux rouges, sous le regard nombreux des policiers.

Selon l’agence sud-coréenne Yonhap, quelque 2.700 policiers sont déployés dans la zone, après des affrontements entre partisans et détracteurs du président déchu la veille au soir.

On ne sait toujours pas quelle unité de l’armée s’est physiquement opposée à l’arrestation de M. Yoon Suk-yeol vendredi. Ces dernières semaines, des membres de son service de sécurité avaient déjà bloqué des tentatives de perquisition à la résidence présidentielle.

Le chef du CIO, Oh Dong-woon, a averti que quiconque tenterait d’empêcher l’arrestation de M. Yoon pourrait lui-même être poursuivi.

Yoon Suk-yeol a stupéfié la Corée du Sud dans la nuit du 3 au 4 décembre en imposant la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour tenter de le museler, un épisode qui a rappelé au pays les heures sombres de la dictature militaire.

Il a été contraint de faire marche arrière quelques heures plus tard, lorsque des députés ont réussi à entrer au Parlement et à adopter une motion exigeant la levée de la loi martiale, tandis que leurs collaborateurs bloquaient les portes de la chambre avec des meubles et que des milliers de manifestants pro-démocratie se rassemblaient à l’extérieur.

L’ancien procureur vedette de 64 ans n’a montré aucune contrition depuis sa destitution par le Parlement le 14 décembre, promettant même de « se battre jusqu’au bout » dans une lettre distribuée mercredi à ses partisans.

Sur le plan politique, la crise s’est aggravée vendredi dernier lorsque le Premier ministre Han Duck-soo, qui faisait fonction de président, a été à son tour démis de ses fonctions par le Parlement.

Les pouvoirs présidentiels sont désormais entre les mains du ministre des Finances Choi Sang-mok.

Depuis, M. Choi a partiellement accédé à une demande de l’opposition en nommant deux nouveaux juges à la Cour constitutionnelle, dont trois des neuf sièges sont vacants. Ce tribunal doit statuer à la majorité des deux tiers pour confirmer la révocation du président, sous peine de retour automatique à son fauteuil.

 
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