« Ici, on ne s’occupe pas des affaires des autres », tel est le fil conducteur, le ressort du drame raconté par L’eau des collines, une des œuvres majeures de Marcel Pagnol, réunissant deux de ses romans : Jean de Florette et Manon des sources.
Même lorsque Jean de Florette et toute sa famille s’épuisent à aller chercher de l’eau loin de chez eux, sous un soleil de plomb, pour tenter de sauver leur plantation d’œillets, personne ne leur dira qu’une source a été enterrée, volontairement, sur leurs propres terres. Une tragédie, la mort, le désespoir qui mènera plus tard à la terrible vengeance de Manon. Une adaptation théâtrale, une nouvelle création, est proposée par la compagnie « In your company » qui poursuit sa démarche : donner la possibilité au spectateur d’être actif, de construire sa propre vision à partir de la performance. Dans ce rapport entre une image visible et une image construite tout au long du récit, la compagnie laisse la vedette au spectateur. « Dans cette forme à inventer, nous établirons une convention de jeu simple avec le public sans quatrième mur, nous jouerons des évocations, des déplacements poétiques. Nous vous réserverons des surprises. C’est aux spectateurs de créer des liens entre les différents éléments du spectacle : textes, ombres, projections, paysages sonores… », expliquent les comédiens. Un univers si connu qu’il était indispensable de le revisiter : « Les spectateurs sont invités à participer à ce voyage extraordinaire. Avec le théâtre de rue, le théâtre de marionnettes et d’objets, c’est un univers forain et poétique qui se déploie au cœur de ce bateau imaginaire où le public devient lui aussi un acteur incontournable. Entre rires et larmes, on relit ces romans comme une parabole de notre monde d’aujourd’hui. .
« L’Eau des collines », à l’Espace Apollo, jeudi 16 janvier à 20h30 ; séance scolaire vendredi 17 janvier.