La Bourse de New York a terminé dans le rouge mardi, malgré une ouverture en légère hausse, concluant une année réussie sur une note amère.
Le Dow Jones a terminé proche de l’équilibre, en baisse de 0,07%, l’indice Nasdaq a perdu 0,90% et l’indice plus large S&P 500 a perdu 0,43%.
“La fin de l’année a été plutôt décevante, étant donné qu’il s’agissait du quatrième jour consécutif de baisse”, a observé auprès de l’AFP Steve Sosnick d’Interactive Brokers.
“Les pertes des capitalisations géantes” ont eu “un impact considérable sur la performance” des indices, estime Patrick O’Hare de Briefing.com dans une note.
Les « Magnificent Seven », surnom donné aux grands noms du secteur technologique, ont tous reculé, à l’instar d’Alphabet (-1,17%), Amazon (-0,86%), Nvidia (-2,33%), Tesla (-3,25%) ou encore Pomme (-0,71%)
Le mouvement à la baisse des derniers jours pourrait être attribué à « de grands portefeuilles qui réorientaient leurs investissements vers d’autres valeurs », selon M. Sosnick.
Malgré cette fin d’année morose, le marché américain a connu une année 2024 “phénoménale”, “les grands indices ayant presque tous progressé”, a-t-il ajouté.
En 2024, le Dow Jones, l’indice S&P 500 et le Nasdaq ont pulvérisé leurs records à Wall Street, dépassant respectivement les caps de 45 000, 6 000 et 20 000 points.
Le marché américain a notamment été porté par l’appétit des investisseurs pour l’intelligence artificielle (IA) et les valeurs associées.
Le prix du géant des puces Nvidia a bondi de plus de 170 % et celui de Broadcom de plus de 100 %.
D’autres valeurs ont également profité du contexte politique aux Etats-Unis avec le retour annoncé de Donald Trump à la Maison Blanche.
Les actions du groupe Tesla d’Elon Musk, soutien du responsable républicain, ont presque triplé depuis le point bas atteint en avril, tandis que le secteur bancaire, autre grand bénéficiaire de l’élection de Donald Trump, a également progressé de près de 25 %.
Les analystes se demandent toutefois dans quelle mesure “les prévisions (politiques et monétaires) ont déjà été intégrées par le marché”, ce qui pourrait “le rendre plus sensible aux incertitudes”, a soulevé M. Sosnick.
Sur le marché obligataire, le rendement des obligations d’État américaines à 10 ans a augmenté dans la journée, à 4,57%, contre 4,53% à la clôture de lundi, ce qui aurait aussi pu provoquer un coup dur. il fait froid à Wall Street.
Ailleurs, en Bourse, les valeurs liées au secteur de la cybersécurité – comme CrowdStrike (-2,05%) – ont chuté, plombées par l’annonce lundi d’une cyberattaque contre le département américain du Trésor, qui a accusé Pékin de s’être attaquée à la cybersécurité.
La Chine a riposté mardi, qualifiant ces accusations de « sans fondement ».
Le groupe pharmaceutique Moderna a brillé (+5,59%), après “des rumeurs sur le marché suggèrent que certaines entreprises envisagent d’augmenter le prix des médicaments et des vaccins à partir de 2025”, selon M. O’Hare.
Dans le cadre des discussions sur son rachat par Nippon Steel, US Steel bondit (+9,54%) après des informations de presse selon lesquelles le groupe japonais aurait proposé de donner un veto au gouvernement américain sur les capacités de production du groupe américain.
Joe Biden avait déjà exprimé son opposition au rachat d’US Steel par le géant japonais de l’acier, estimant que l’industrie sidérurgique revêt un caractère stratégique pour les Etats-Unis, premier importateur mondial d’acier.
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