Un terrible accident d’avion d’une compagnie aérienne à bas prix en Corée du Sud fait 179 morts. La sécurité de ces compagnies low-cost est remise en question. Une enquête approfondie devrait faire la lumière sur les causes de cette catastrophe aérienne et les mesures à prendre pour renforcer les contrôles…
Dimanche 29 décembre, le crash d’un Boeing 737-800 de la compagnie low-cost sud-coréenne Jeju Air à l’aéroport international de Muan a fait 179 morts parmi les 181 passagers, une tragédie qui soulève de sérieuses questions sur la sécurité de ces low-cost. transporteurs.
Connue pour ses prix très compétitifs sur les liaisons au départ de Séoul vers des destinations comme Tokyo, Bangkok ou Osaka, Jeju Air n’a jusqu’à présent connu aucun incident majeur. Mais le terrible accident de dimanche ternit la réputation de cette compagnie et jette une ombre sur l’ensemble du secteur florissant des vols à bas prix.
Une centaine de compagnies aériennes low cost dans le monde, dont la moitié en Europe
Il existe aujourd’hui plus d’une centaine de compagnies aériennes low cost dans le monde, dont la moitié en Europe seule, surfant sur le succès d’un modèle économique qui attire un nombre croissant de voyageurs en quête de prix bas. Mais cette évolution rapide ne s’est-elle pas faite au détriment de sécurité des passagers ?
Les autorités sud-coréennes ont réagi rapidement en lançant une « inspection complète » de tous les Boeing 737-800 utilisés par les compagnies aériennes du pays. Une mesure qui vise à rassurer mais qui en dit long sur les craintes suscitées par cette catastrophe.
De vieux doutes sur la fiabilité du low-cost
Au-delà du choc et de l’émotion, cet accident ne fait que raviver questions récurrentes sur les risques pris par ces entreprises pour réduire leurs coûts. Soupçons de maintenance bon marché, formation accélérée des pilotes, utilisation intensive des avions… Les critiques ne sont pas nouvelles mais n’ont jamais été aussi fortes qu’aujourd’hui.
Low-cost ne doit pas rimer avec faible sécurité
Un expert aéronautique
Cependant, jusqu’à présent, le bilan de sécurité des compagnies aériennes à bas prix n’était pas plus alarmant que celui des compagnies aériennes traditionnelles. Selon les données du Aircraft Accident Records Bureau, au cours des vingt dernières années, leur taux d’accidents par million de vols était même légèrement inférieur à la moyenne.
Un modèle low-cost compatible avec des normes de sécurité élevées ?
Pour autant, est-il possible de concilier la politique tarifaire ultra-agressive du low-cost avec la maintenir des normes de sécurité optimales ? C’est tout l’intérêt du débat qui s’ouvre après ce drame. Les compagnies low-cost devront redoubler d’efforts et de transparence pour convaincre qu’elles ne font pas de compromis sur la sécurité.
Les autorités de régulation comme les voyageurs seront plus que jamais attentifs aux garanties apportées. Car si la recherche des prix les plus bas est légitime, elle ne doit en aucun cas se faire au prix de vies humaines. Le droit à des vols bon marché ne peut primer sur l’exigence absolue de sécurité.
Une enquête approfondie pour faire la lumière
L’enquête sur l’accident du vol Jeju Air devra faire la lumière sur les causes de cette catastrophe. S’il s’avère que des défaillances dans la maintenance, la formation ou les procédures de l’entreprise sont à blâmer, c’est tout. système à faible coût qui pourrait vaciller sur ses fondations.
En attendant les conclusions des enquêtes, gageons que toutes les compagnies aériennes à bas prix prendront les devants en renforçant leurs contrôles et en communiquant activement sur leur engagement en matière de sécurité. L’enjeu est crucial pour la survie d’un modèle économique qui a démocratisé le transport aérien mais qui doit plus que jamais prouver sa viabilité et sa fiabilité.
Ce tragique accident doit servir de choc pour renforcer les exigences de sécurité à tous les niveaux, de la conception des avions jusqu’à leur exploitation. Parce que la confiance des passagers est un atout précieux que les compagnies low-cost, comme toutes les compagnies aériennes, ne peuvent se permettre de dilapider. La sécurité n’a pas de prix, elle doit rester non négociable.