Le Luxembourg, le Portugal, les Pays-Bas et l’Allemagne font partie des quatre pays de l’OCDE qui, selon le Fonds monétaire international (FMI), n’ont pas réussi à contenir la hausse des prix de l’immobilier depuis la pandémie de covid.
Selon une étude publiée dans le magazine Finances et développement Selon le FMI, le coût moyen du logement au Luxembourg a augmenté d’environ 50% au cours des cinq dernières années. De plus, un peu plus de la moitié des propriétaires à faible revenu consacrent plus de 40 % de leur salaire au logement, ce qui aggrave l’exclusion liée au logement dans le pays.
Depuis 2021, le coût des prêts immobiliers au Luxembourg a triplé, rendant l’accès à la propriété encore plus difficile. L’indice d’accessibilité au logement du FMI, qui évalue la relation entre le revenu des ménages et le coût d’un prêt immobilier classique, est passé de 105 points en 2021 à 72 en 2024 au Grand-Duché. L’étude classe donc le Luxembourg dans la catégorie des marchés fortement déséquilibrés.
Manque de politiques efficaces
Bien que le gouvernement actuel et les gouvernements précédents aient introduit des incitations fiscales, le FMI conclut que le Luxembourg manque encore de politiques efficaces pour contrôler la hausse des prix et accroître l’accessibilité.
L’étude souligne également que l’afflux de capitaux étrangers continue de gonfler le marché immobilier luxembourgeois, exacerbant les difficultés des résidents locaux à acquérir leur propre logement.
Pour atténuer les risques croissants d’exclusion liée au logement et éviter une menace pour la stabilité économique et sociale du pays, le FMI recommande de mettre en œuvre des réformes structurelles.
Parmi les propositions figurent la suppression des barrières réglementaires à la construction, des incitations à la création de logements abordables et un contrôle accru des investissements étrangers dans le secteur immobilier.
Cet article a été initialement publié sur le site Web Contact.
Adaptation : Antony Spéciale
Belgique