Il était un peu plus d’une heure du matin, cette nuit du 28 au 29 décembre 2024, lorsqu’un équipage du Bac de Vitrolles a repéré une voiture suspecte en bordure du quartier, sur la commune de Pennes-Mirabeau. La petite Peugeot semble occupée par trois silhouettes sombres. Un rapide coup d’œil au « dossier » d’immatriculation confirme les soupçons de la police : le véhicule est déclaré volé.
Mais alors que le Bac entame le contrôle, la petite citadine fait un écart et propulse sa 100 CV vers Marseille. Derrière elle, les agents activent des gyrophares bicolores et appellent des renforts. Dans l’habitacle, ils repèrent trois personnages encagoulés et réalisent qu’il ne s’agit probablement pas d’un simple voleur de voiture. La course-poursuite commence jusqu’à l’Estaque, les secours, Bac et tous les équipages disponibles montent la Peugeot lancée à toute vitesse sur le Chemin du Littoral.
Trois criminels connus de la police
Soudain, alors qu’ils approchent du 14e arrondissement, l’un des personnages s’empare d’un fusil. Les policiers, toujours à la poursuite de la Peugeot, ont alors essuyé au moins un coup de feu et ont répondu avec leurs armes de service. Personne ne semblait blessé mais quelques instants plus tard, la citadine s’est arrêtée à l’entrée du Castellas. Le conducteur a pris la fuite à pied, tandis que, chauffés à blanc, les policiers de Bac se sont jetés sur les deux passagers qui n’ont pas eu le temps de s’enfuir. Le fuyard a été à son tour rattrapé après une brève course à pied et menotté.
La course-poursuite n’a duré qu’une dizaine de minutes, mais il a fallu près d’une heure de recherche nocturne pour mettre la main sur l’arme, dont le trio s’est débarrassé avant d’être interpellé. Il s’agit d’un fusil à pompe, découvert près de Castellas. Les trois malfaiteurs, tous déjà connus, certains pour trafic de drogue, d’autres pour des délits mineurs, sont placés en garde à vue. L’un d’eux est encore mineur et les deux autres ont à peine plus de 18 ans. Face aux policiers, le jeune homme qui a ouvert le feu a expliqué avoir eu peur et s’est débarrassé de l’arme. Une enquête a été ouverte par le parquet de Marseille et confiée aux policiers de la Division de la criminalité territoriale (DCT) afin d’éclaircir notamment les motivations du commando.