Victoire remportée 3-2 contre les Minnesota Frost, samedi après-midi à St. Paul. Une large victoire de trois points, acquise face aux champions en titre, et au terme d’une prestation complète, bien qu’imparfaite, de Montréal. Voici notre analyse, en quatre thèmes.
Publié à 17h30
Mis à jour à 17h58
Mariah Keopple, à la maison
C’est la période des fêtes et il faut admettre que le confort de notre maison est un sentiment bien réel. Parlez à la défenseure de Victory Mariah Keopple, originaire du Minnesota. Elle a marqué samedi le tout premier but de sa carrière au LPHF. Un bon tir sur réception, derrière le cercle gauche, qui a égalisé le score pour Montréal en première période.
“C’était incroyable”, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse. J’avais environ 60 membres de ma famille et amis dans l’arène. C’était très spécial de pouvoir le faire devant eux. »
Match après match, Keopple s’est imposée comme l’une des joueuses les plus importantes de la Victoire. Contre le Frost, elle a obtenu 15 min 37 s de temps de jeu, l’un des plus chargés parmi ses collègues. Elle a également été nommée première étoile de la compétition.
Pas mal pour un joueur qui n’a pas été repêché lors des enchères inaugurales du LPHF en 2023 avant de signer un contrat lors du camp d’entraînement la saison dernière.
Journée des premières
C’était le premier objectif de Keopple de la campagne, et cela faisait partie d’une journée de premières au Xcel Energy Center.
Après quatre matchs, Victory n’avait toujours pas marqué en première période. Elle semblait vouloir remédier rapidement à cette lacune, samedi après-midi, en dominant les Frost sur sa glace en début d’engagement. Pourtant, Minnesota, grâce au genou de Britta Curl-Salemme, a frappé en premier.
La logique du déroulement du jeu a alors été respectée : l’égalisation de Keopple, en fin de période, a par la même occasion brisé la malchance du début des matchs de la Victoire. Ensuite, la Québécoise Alexandra Labelle a marqué son tout premier filet sous l’uniforme montréalais, s’emparant de son propre retour devant la cage des locales. Elle a porté le score à 2-1 avant la fin de la première période.
Le Frost n’était pas en reste à cet égard non plus. L’attaquante ontarienne Brooke McQuigge a marqué le premier de sa carrière au LPHF pour porter le score à 2-2 en deuxième.
Marie-Philip Poulin a fait le reste, mettant fin à la séquence des premières en décrochant sa deuxième de la saison quelques instants plus tard. Et quel but ce fut, de l’arrière après avoir battu la gardienne Maddie Rooney, sur une passe intelligente de sa femme Laura Stacey.
Résultat des courses ? Une première défaite dans le temps réglementaire pour les Frost en cinq matches cette saison, et une Victoire qui se hisse provisoirement à la deuxième place du classement.
«Nous avons bien géré la rondelle aux lignes bleues en première et en deuxième période», a analysé l’entraîneur-chef de Victoire, Kori Cheverie. Mais nous avons probablement levé le pied de la pédale en troisième position. The Frost a une attaque si puissante que si vous lui donnez des chances, il repartira probablement avec une chance de marquer de qualité. »
L’avantage numérique est de manquer de carburant
Décès, impôts, Montréal incapable de marquer en avantage numérique. Samedi encore, les ouailles de Kori Cheverie ont eu trois occasions de se mettre en valeur en AN. À trois reprises, ils sont repartis les mains vides.
La Victoire croupit dans le bas du circuit à cet égard, avec un pourcentage de réussite de 9,5%. Loin derrière l’Ottawa Charge, à 16,7 %, et très, très loin de la Boston Fleet, bonne première, avec 40 %.
Et pourtant, ce n’est pas comme s’ils négligeaient cette facette du jeu au profit d’une autre : ils la pratiquent à chaque entraînement.
Pire encore : les deux seuls buts de la Victoire de l’AN, en 21 tentatives, ont été inscrits lors du tout premier match, contre Ottawa, le 30 novembre. Ils auront l’occasion de marquer pour la première fois depuis un mois, le 30 décembre à Placez Bell, contre la Flotte.
Une belle parité
A l’aube de sa première saison, la LPHF nous promettait des matchs serrés et très disputés. Le constat général est que la promesse a été tenue l’année dernière. Et jusqu’à présent cette saison ? La tendance est sans équivoque : 13 des 16 matches disputés se sont soldés par deux buts ou moins.
Pour Victory, ses quatre triomphes en cinq matches ont été acquis avec un seul but d’avance. Elle n’a perdu qu’une seule fois, contre New York, sur le score de 4-1.
Comme dans Ferme des animauxsi tous ces matchs semblent égaux, certains le sont plus que d’autres. Dans ce cas, le match de samedi entre Frost et Victory n’a pas été le divertissement le plus fort de l’année, malgré le score serré. Mais au moins la parité existe au LPHF. Et c’est bon pour tout le monde.