Le président élu des États-Unis menace Bruxelles de sanctions si elle n’achète pas « à grande échelle » le pétrole et le gaz américains.
Donald Trump va-t-il relancer une guerre commerciale ? Le président élu américain a menacé vendredi l’Union européenne de taxes douanières si elle ne réduisait pas ses “énorme” déficit commercial avec Washington en lui achetant du pétrole et du gaz. « J’ai dit à l’Union européenne qu’elle devait combler son énorme déficit avec les États-Unis en achetant notre pétrole et notre gaz à grande échelle »a écrit le milliardaire républicain dans un message sur son réseau social Truth. « Sinon, c’est les TARIFS DOUANIERS jusqu’au bout !!! »a menacé Donald Trump.
Les importations de biens de l’UE se sont élevées à 553,3 milliards de dollars (533,17 milliards d’euros) en 2022, tandis que les exportations des États-Unis vers les Vingt-Sept ont représenté 350,8 milliards de dollars (338,04 milliards d’euros), selon les chiffres américains, soit un déficit commercial de 202,5 milliards de dollars (195,13 milliards d’euros) entre les Etats-Unis et l’Europe.
Donald Trump, qui prend ses fonctions en janvier, a menacé d’imposer des droits de douane sévères aux partenaires commerciaux des États-Unis, notamment le Canada, le Mexique et la Chine, ce qui pourrait avoir un impact sur l’économie mondiale. Il a accusé ses voisins canadiens et mexicains d’inonder les États-Unis de drogue et de migrants illégaux, et a annoncé des droits de douane de 25% sur leurs importations, s’engageant également à imposer au moins 10% de taxes douanières à la Chine, rivale de Washington dans la région Asie-Pacifique. . Le Canada, le Mexique et la Chine représentent trois des principaux partenaires commerciaux des États-Unis.
Un simple moyen de pression ?
Le 6 décembre, l’UE a conclu un vaste accord commercial avec quatre pays sud-américains du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) visant à créer une zone de libre-échange pour 700 millions de consommateurs. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que l’accord créerait des ponts commerciaux « des vents forts soufflent dans la direction opposée, vers l’isolement et la fragmentation »un commentaire perçu comme une allusion aux menaces de Donald Trump d’augmenter les tarifs douaniers.
Les menaces tarifaires du président élu américain pourraient, selon les analystes, servir de vantardise ou de levier pour les futures négociations commerciales lorsqu’il prendra ses fonctions. Mais il a continué à insister sur le fait que les droits de douane “correctement utilisé” serait positif pour l’économie américaine. « Notre pays est actuellement en train de perdre face à tout le monde »a-t-il déclaré aux journalistes à sa résidence de Floride plus tôt cette semaine. « Les taxes douanières rendront notre pays riche. »
