Michel Beaugas souhaite que le Premier ministre « revoie complètement les bases de financement des retraites et de la sécurité sociale ». Pour lui, la solution ne réside pas dans le relèvement de l’âge de la retraite.
Publié le 20/12/2024 00:09
Mis à jour le 20/12/2024 10:35
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“C’est une bonne chose” that Prime Minister François Bayrou “se rendre compte qu’il existe d’autres solutions” que l’âge de départ à 64 ans pour financer le régime de retraite par répartition, a estimé jeudi 19 décembre sur franceinfo le secrétaire confédéral du syndicat Force ouvrière (FO), Michel Beaugas.
Sur France 2, François Bayrou a déclaré qu’il pensait qu’il pourrait y avoir une autre solution pour financer le système des retraites que de reporter l’âge de 62 à 64 ans, comme dans la réforme contestée adoptée en 2023. “C’est une bonne chose que le Premier ministre se rende compte de ce que disaient des millions de Français dans la rue il y a deux ans, à savoir que la solution n’est pas dans le recul de l’âge de la retraite”a réagi le syndicaliste.
« Il faut revoir complètement l’assiette de financement des retraites et de la sécurité sociale »a soutenu Michel Beaugas, c’est-à-dire selon lui « revoir toutes les exonérations de cotisations, car elles ne sont pas totalement compensées dans les fonds de pension ».
“Ceux qui sont exonérés, ce ne sont pas les salariés, ce sont les entreprises”il a continué. « Alors oui, cela fait plus de dix ans dans ce pays que les entreprises ne participent pas à l’équilibre du système de retraite ». « On nous promet une concertation à long terme, environ neuf mois de discussion. Le problème c’est que je ne sais pas si François Bayrou a neuf mois »a-t-il terminé, tout en affirmant que«Il ne faut plus évoquer la retraite avec des points.»
Si la CFDT préfère attendre le discours de politique générale de François Bayrou pour réellement trancher, la CFTC estime quant à elle que reprendre les discussions sur la pénibilité, les carrières longues, l’égalité entre les hommes et les femmes ou l’âge de la retraite serait déjà un signe intéressant, dit-elle. elle se dit donc prête à y participer, même sans suspension de la réforme adoptée l’année dernière.
Une position moins dure que celle de la CGT qui fait de l’abrogation de la réforme un préalable à toute reprise du dialogue. Mais au-delà de ces nuances, les syndicats restent unanimes pour dénoncer le relèvement progressif de l’âge minimum d’admission à 64 ans au lieu de 62 auparavant.
Or, c’est justement le point emblématique de la réforme, même s’il existe des exceptions pour les carrières longues et des âges de départ possibles sous certaines conditions à partir de 58 ans.