Nissan et Honda auraient l’intention de fusionner, avec un troisième constructeur

Nissan et Honda auraient l’intention de fusionner, avec un troisième constructeur
Nissan et Honda auraient l’intention de fusionner, avec un troisième constructeur

Le patron de Nissan, qui parlait d’une alliance avec Honda en début d’année, a reconnu qu’il « on ne pouvait pas gagner cette course en gardant une approche traditionnelle ». La « course » en question n’est autre que la montée en puissance de nombreuses marques chinoises axées sur les véhicules électriques, la domination de Tesla ou encore la difficulté de rivaliser avec le concurrent national Toyota au niveau mondial. Concernant l’approche « traditionnelle », le directeur général de Nissan pensait visiblement rester seul, sans partenariat fort. Nissan est cependant toujours dans l’Alliance avec Renault et Mitsubishi, mais le Losange a vendu une partie de ses parts dans Nissan, qui souhaitait pourtant depuis longtemps son indépendance. Et dans un marché finalement devenu très instable et compétitif, la marque japonaise se rend compte qu’il vaut peut-être mieux faire équipe que d’évoluer seule. C’est ce qui expliquera sans doute la potentielle nouvelle fusion majeure dans le monde automobile, annoncée par nos confrères du Nikkei.

Nissan et Honda main dans la main

Depuis la Leaf, Nissan a du mal avec l’électrique.© Didier Ric

Va-t-on vers une polarisation absolue du monde automobile, avec des moteurs, des carrosseries et des technologies partagées et standardisées un peu partout ? Il est vrai que des géants tentaculaires comme Volkswagen, Stellantis ou encore Geely ont ouvert la voie à ce nivellement mondial de l’industrie.

Nissan et Honda entreraient dans la phase de négociation avec la création d’une holding partagée entre les deux marques. Pour les constructeurs japonais, il s’agira aussi d’avoir plus de poids avec deux – ou trois, Mitsubishi étant détenu majoritairement par Nissan – afin de mieux négocier avec les fournisseurs et d’être, à terme, plus compétitif en termes de prix. Rappelons qu’un accord entre les deux avait déjà été scellé en début d’année dans le domaine des véhicules électriques. En cas de fusion, Nissan/Honda représenterait plus de 7 millions de ventes mondiales annuelles. Mais si l’on inclut également Mitsubishi, les trois deviendraient tout simplement… le premier groupe mondial, devant Toyota !

Nissan dans le dur

Pour Nissan, il est urgent d’agir. La marque a perdu gros en Chine et doit désormais faire face à une situation de restructuration délicate pour réduire ses capacités de production trop importantes. Aux Etats-Unis, principal marché de Nissan, le contexte n’est pas meilleur, puisqu’il y a un problème d’approvisionnement : Nissan n’a pas d’hybrides à proposer aux Américains, de plus en plus demandés. Deux incendies majeurs à éteindre, un pompier supplémentaire ne serait pas de trop, d’autant que Honda maîtrise très bien l’hybridation non rechargeable. A noter que la mission de récupération au pays de l’Oncle Sam sera réalisée par un Français, transfuge de Stellantis : Christian Meunier, qui était à la tête de Jeep. Précisons enfin que Renault affirme n’avoir « aucune information » concernant cette fusion ou ce projet de rapprochement, alors que le Losange détient toujours une part importante dans Nissan.


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