Il s’agissait de son dernier discours avant le verdict dans le procès pour viol de Mazan, attendu jeudi. Dominique Pelicot a demandé lundi à sa famille “d’accepter ses excuses”, tout en saluant le “courage” de son ex-femme, Gisèle, qu’il avait droguée pendant une décennie pour la violer et la livrer à des dizaines d’hommes recrutés sur Internet. .
“Je regrette ce que j’ai fait, faire souffrir les gens pendant quatre ans [la date de la révélation des faits, en 2020]Je leur demande pardon», a déclaré Dominique Pelicot, 72 ans.
« La vérité totale »
Assis dans le box vitré où il comparaissait aux côtés des 17 autres prévenus détenus, sur 51 au total, il a réaffirmé avoir dit « toute la vérité » depuis le début de ce procès qui a débuté le 2 septembre à Avignon. Il a également remercié le tribunal qui a accepté qu’il puisse rester assis sur une chaise spéciale en raison de son état de santé fragile, ce qui “aurait pu être interprété comme une désinvolture” mais qui ne l’était pas, a-t-il assuré.
Il a également eu un mot pour son avocat, Me Béatrice Zavarro, qui lui a permis de ne pas « lâcher la rampe ». Sinon, « cela aurait été une preuve de lâcheté envers mon peuple et aurait permis aux accusés de se mettre plus facilement d’accord avec eux. Alors j’ai tenu bon. »
20 ans de réclusion criminelle
“On m’a donné des titres, je compte plutôt me faire oublier”, a-t-il prévenu, sentant qu’il avait une “honte intérieure” : “J’ai une coquille que je me suis créée, sinon on meurt en prison”, poursuit Dominique Pélicot. Il a expliqué que « la privation de ne plus voir ses proches est pire que la privation de liberté » : « Je peux dire à toute ma famille que je les aime. Là, vous avez le reste de ma vie entre vos mains », a-t-il conclu à l’adresse des cinq magistrats professionnels du tribunal.
Retrouvez notre dossier sur l’affaire du viol à Mazan
Le 25 novembre, le procureur de la République a requis contre lui la peine maximale possible pour viol aggravé, soit 20 ans de réclusion criminelle.