Human Rights Watch accuse les paramilitaires de violences sexuelles généralisées

Human Rights Watch accuse les paramilitaires de violences sexuelles généralisées
Human Rights Watch accuse les paramilitaires de violences sexuelles généralisées
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Des Soudanais fuyant la guerre arrivent à bord d’un camion au centre de transit des réfugiés de Renk, au Soudan du Sud, le 13 février 2024. LUIS TATÔ / AFP

Human Rights Watch (HRW) accuse depuis plus d’un an les Forces de soutien rapide (RSF) du Soudan et les milices alliées de violences sexuelles généralisées dans le sud de ce pays ravagé d’Afrique de l’Est. et demi par une guerre entre deux généraux rivaux. Dans un rapport publié lundi 16 décembre, l’organisation de défense des droits humains affirme avoir documenté des dizaines de cas impliquant des femmes et des filles, âgées de 7 à 50 ans, victimes de violences sexuelles, notamment de viols collectifs et d’esclavage. violences sexuelles dans le Kordofan du Sud, pays déchiré par le conflit.

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Cette région est en grande partie contrôlée par le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N), un groupe rebelle armé qui contrôle les monts Nouba et certaines parties de l’État du Nil Bleu. Les RSF, qui combattent depuis avril 2023 l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Bourhane, affrontent également le SPLM-N pour le contrôle de la région. Selon HRW, de nombreuses victimes ont été violées collectivement chez elles ou chez des voisins, souvent devant leur famille, tandis que certaines ont été kidnappées et retenues comme esclaves.

Une survivante de 35 ans de la tribu Nouba a déclaré avoir été violée par six combattants de RSF qui ont pris d’assaut la propriété familiale et tué son mari et son fils alors qu’ils tentaient d’intervenir. « Ils n’arrêtaient pas de me violer, tous les six »dit-elle. Un autre survivant, âgé de 18 ans, a décrit avoir été emmené en février avec 17 autres personnes dans une base militaire, où ils ont rejoint 33 autres femmes et filles détenues. Les prisonniers auraient été enchaînés et violés quotidiennement pendant trois mois.

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HRW a décrit cette violence comme « grave violation du droit humanitaire »exhortant l’ONU et l’Union africaine à « agir de toute urgence pour aider les survivants, protéger les autres femmes et filles et garantir que justice soit rendue pour ces crimes odieux ». « Ces violences sexuelles, qui constituent des crimes de guerre, soulignent la nécessité urgente d’une action internationale significative pour protéger les civils et rendre justice »» a déclaré l’ONG dans son rapport.

Fin novembre, le Britannique Tom Fletcher, chef du Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), avait déjà tiré la sonnette d’alarme et mis en garde contre ce qu’il qualifiait de véritable « épidémie de violences sexuelles » contre les femmes dans ce pays plongé dans une terrible crise humanitaire. Une mission d’enquête internationale indépendante des Nations Unies au Soudan a également documenté une escalade de la violence sexuelle en octobre, « viols, exploitation sexuelle et enlèvements à des fins sexuelles, ainsi que des allégations de mariage forcé et de traite des êtres humains ».

Le avec l’AFP

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