Werner Ferrari a été actif dans les années 70 et 80, période au cours de laquelle de nombreuses disparitions d’enfants ont eu lieu en Suisse. Tueur en série pédophile récidiviste, il a longtemps échappé aux autorités en se déplaçant de canton en canton.
Werner Ferrari a fait sa première victime en août 1971 à Reinach (BL). Un week-end de fête au village, il maltraite le petit Daniel, 10 ans, avant de l’étrangler. Il a été rapidement arrêté après s’être trop intéressé aux recherches entreprises par les autorités pour retrouver l’enfant.
Condamné à 14 ans de prison en avril 1972, il est libéré pour bonne conduite en août 1979. Une fois libéré, il recommence à tuer dans les cantons de Zurich, d’Argovie et de Soleure, sans jamais être inquiété par la police, qui ne parvient pas à démasquer. lui.
Absence d’expertise
Et pour cause : le tueur a changé treize fois de résidence, s’installant dans différents cantons entre 1979 et 1987. Il était persuadé d’être surveillé par la police, alors que ce n’était pas le cas.
Interrogée dans cet épisode de “Crimes Suisses”, la psychiatre Camille Jantzi revient sur cette terrible affaire. Chef de l’unité de psychiatrie du Centre universitaire francophone de médecine légale (CURML) aux HUG, elle souligne comment une expertise aurait pu mieux évaluer le danger représenté par le tueur à l’époque. Elle explique également comment se mesure aujourd’hui le risque de récidive.
Antoine Droux
suisse