En Syrie, les premiers pas d’un nouveau pouvoir en quête de légitimité

En Syrie, les premiers pas d’un nouveau pouvoir en quête de légitimité
En Syrie, les premiers pas d’un nouveau pouvoir en quête de légitimité
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Cette image, diffusée par la chaîne Telegram de l’agence de presse officielle arabe syrienne (SANA), montre le nouveau Premier ministre syrien de transition, Mohammad Al-Bashir, présidant une réunion du nouveau cabinet à Damas, le 10 décembre 2024. AGENCE DE PRESSE ARABE SYRIENNE CHAÎNE TELEGRAM/AFP

Si le brouillard des derniers jours de la guerre entre l’opposition armée et l’ancien régime commence à se dissiper, l’incertitude politique reste totale en Syrie. Les premiers signes envoyés par les nouveaux hommes forts de Damas indiquent que le groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Sham (HTC) entend garder la main sur le processus de transition qu’il a lui-même initié. Mardi 10 décembre, en nommant le premier ministre national de transition Mohammad Al-Bashir à la tête de l’exécutif d’Idlib, le territoire qu’il contrôlait jusqu’ici, HTC entend-il faire des territoires passés sous son contrôle un « grand Idlib » ? Un défi, a priori, tant l’étendue géographique, le poids démographique, la diversité des populations et la présence d’autres acteurs politico-militaires sont sans commune mesure avec le bastion que HTC s’est bâti dans le nord-ouest du pays. , depuis 2017, et où l’organisation était encore isolée il y a une dizaine de jours.

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Les forces d’opposition dirigées par HTC continuent néanmoins d’étendre leur contrôle en Syrie. Mercredi 11 décembre, la direction des opérations militaires du groupe a affirmé que son offensive dans la province orientale de Deir ez-Zor se poursuivait après la prise de la capitale régionale. Elle avait été brièvement occupée par les Forces démocratiques syriennes, à majorité kurde, qui, face aux dissidences et aux manifestations de rejet dans cette ville à population arabe, se sont retirées mardi soir.

L’est du gouvernorat de Deir ez-Zor, de l’autre côté de l’Euphrate, reste cependant contrôlé par les forces kurdes. Et, dans la région côtière, au nord de Lattaquié, les combats opposent toujours les rebelles, dont des jihadistes, aux groupes d’hommes fidèles à l’ancien régime.

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Nommé Premier ministre par intérim par le chef politique et militaire du HTC, Ahmed Al-Charaa, sous son nom de guerre Abu Mohammed Al-Joulani, l’ancien chef du gouvernement civil de la province d’Idlib a promis “stabilité” et ” calme “ au peuple syrien épuisé par plus de treize ans de guerre. « Il est - que ces personnes jouissent de la stabilité et du calme, qu’on s’occupe d’elles et qu’elles sachent que leur gouvernement est là pour leur fournir les services dont elles ont besoin », a déclaré Mohammad Al-Bashir à la chaîne Al-Jazeera

Points de contrôle et contrôles d’identité

Mardi, la nouvelle administration a nommé un ancien commandant de l’opposition, Fouad Al-Chami, au poste de chef de la police du pays. “Nos combattants sont déployés pour patrouiller à travers Damasa-t-il déclaré. Nous n’aurons de repos que lorsque la sécurité et l’ordre seront rétablis dans toutes les régions du pays. »

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