Il y a quelques semaines, on apprenait que le patron de la Fédération internationale de football (FIFA) occupait un appartement donnant sur le lac de Zoug. Et que son loyer mensuel (7’950 CHF) était pris en charge par la FIFA – tout comme celui d’un appartement loué à Paris. Aujourd’hui, le « SonntagsBlick » révèle que plus de 500 jours avant le début de la Coupe du monde de football, Gianni Infantino et sa famille vivent déjà à Miami. Et que la FIFA paie environ 5’000 francs par mois pour l’école d’élite que fréquente là-bas la fille du président.
C’est ce que montrent les documents obtenus par le journal germanophone. Ces frais ont été approuvés par la commission indépendante des rémunérations de la FIFA et le responsable du personnel pour l’année scolaire 2023/2024, selon les responsables de la fédération.
Or, avec 4,13 millions de francs (en 2023) de salaire, Gianni Infantino n’aurait pas besoin de cet argent, note le journal alémanique. Nous ne savons pas non plus de quels avantages supplémentaires le président bénéficie encore. Selon un porte-parole de la FIFA, ses avantages globaux seraient « comparables aux rémunérations que d’autres sociétés internationales et organisations sportives basées en Suisse proposent à leurs dirigeants ».
Cependant, comme le souligne le « SonntagsBlick », la fédération n’est pas une entreprise comme les autres, mais organisée sous forme d’association qui bénéficie d’avantages fiscaux massifs en Suisse. En pourcentage, il ne paie donc pas plus « qu’un club de pétanque, tant qu’il n’a pas été exonéré d’impôts, malgré les milliards de bénéfices engrangés lors des années de Coupe du monde », note le journal Alemannic.
La FIFA quittera-t-elle Zurich pour Miami ?
Le « SonntagsBlick » ne sait pas si la fille du patron de la FIFA fréquente toujours la même école à Miami. Ce qui est sûr, c’est que la métropole a acquis une importance accrue pour la fédération : son siège pour la Coupe du monde 2026 s’y trouve déjà ; et en septembre 2023, elle a décidé de transférer le département juridique, l’audit interne et la gestion des risques du siège de Zurich vers la côte est américaine – soit une centaine de postes. Fatma Samoura, alors secrétaire générale, écrivait aux salariés que cette expansion s’inscrivait dans la continuité de la vision de « rendre le football véritablement mondial ». Certains avaient interprété cette décision comme une preuve supplémentaire de la volonté de la FIFA de quitter définitivement Zurich à long terme. A suivre donc.