à Bruxelles, les raisons du blocage du PS

à Bruxelles, les raisons du blocage du PS
à Bruxelles, les raisons du blocage du PS
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Le clash entre Martin Casier et Guy Vanhengel

Si vous voulez m’obliger à dire que le problème c’est la représentation garantie des Flamands à Bruxelles, je peux le dire publiquement, Guy“, says Martin Casier.

mouette

« Dans ce cas, on parlera du communautarisme du PS. Fouad Ahidar, c’est ça ton problème. C’est le PS qui l’a créé en tenant un discours communautaire.»

La discussion s’enflamme. “Dans ce cas, nous parlerons du communautarisme du PS, il rétorque Guy Vanhengel. Fouad Ahidar, c’est ton problème. C’est le PS qui l’a créé en tenant un discours communautaire.»

“Arrêtez vos bêtises… Si j’entends ça, je pars.”tonne Martin Casier.

L’éclat de voix interrompt les conversations de plusieurs journalistes et personnalités présentes, dont le PDG de Bpost (Kris Peeters) et la commissaire fédérale aux drogues (Ine Van Wymersch). Le silence tombe.

Négociations de Bruxelles : le PS choisit de bloquer

Une dispute banale ? Oui et non. Car cette scène illustre les tensions qui divisent désormais l’Open VLD et le PS. “Si le PS et l’Open VLD ne s’entendent pas alors qu’ils gèrent ensemble la Région depuis 25 ans, on a un vrai problème”résume un socialiste.

Cette relation dégradée contribue au blocage à Bruxelles. Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois, s’estime trompé par l’Open VLD. “Les libéraux flamands ont tué une option politique qui permettait d’obtenir une majorité avec le CD&V, sans la N-VA, et qui bénéficiait du soutien des autres partis, glisse une Source socialiste. Lors des discussions, Elke Van den Brandt a proposé qu’un quatrième poste de secrétaire d’État néerlandophone soit créé pour permettre au CD&V de se développer. Mais l’Open VLD a barré la voie, puis est venu la création d’un poste de commissaire du gouvernement. Dans leur configuration partisane interne, qui a vu Frédéric De Gucht gagner en importance, ils ont voulu mettre en évidence un élément de rupture par rapport aux résultats de Sven Gatz (Open VLD, ministre bruxellois du Budget), en amenant l’ONG à la table. C’est pour cette raison que l’Open VLD a accepté de laisser le poste de ministre à la N-VA. Et c’est aussi pour ça qu’ils ne sont pas prêts à faire de même pseudo-sacrifice pour le CD&V.

Pour le PS, il suffirait donc d’offrir un poste de secrétaire d’Etat à Benjamin Dalle pour débloquer la situation. Une telle offre risque cependant de s’avérer insuffisante : le CD&V a déjà fait savoir qu’il refusait de se contenter de renforcer une majorité Groen/Vooruit/Open VLD dont il méprise la direction.

« Ce gouvernement Vervoort est le pire depuis la création de la Région bruxelloise »

Le blocage du PS peut aussi s’expliquer par des considérations strictement politiques. Les socialistes ont eu le sentiment de prendre un gros risque, rien qu’en acceptant de participer à une majorité bruxelloise avec le MR, alors que Paul Magnette avait d’abord annoncé son choix pour l’opposition, partout. Cette participation rend moins cohérente la posture des socialistes qui se présentent comme un bouclier contre les mesures fédérales. Avec l’ajout de N-VA dans le mélange, la potion amère devient tout simplement imbuvable.

mouette

“Nous ne voulons pas collaborer à la destruction de Bruxelles.”

Mais nous avons aussi un vrai problème de principe par rapport à la N-VA, assure un élu socialiste bruxellois. Nous ne voulons pas collaborer à la destruction de Bruxelles.»

Pour couronner le tout, certains socialistes fustigent David Leisterh (MR). Le formateur serait coupable, entre autres, de ne pas avoir pris en compte le refus de gouverner avec la N-VA, déjà exprimé par le PS lors des négociations d’août (NDLR : au MR, on prétend n’avoir aucun souvenir de il ), et réitéré en novembre.

Ce que veut le PS

Le PS espère désormais que David Leisterh et Elke Van den Brandt reviendront à la table, sans la N-VA et avec le CD&V, pour discuter d’une note socio-économique dépouillée de ses aspérités communautaires.

Rêvent-ils debout ? Tous les partis flamands réclament une discussion institutionnelle. Et aucun parti, hormis le PS, ne croit au renforcement du CD&V.

La supernote institutionnelle bruxelloise, jugée « imbuvable » par le PS, s’inspire autant des socialistes flamands et de Groen que de la N-VA.

« Ahmed Laaouej veut être l’acteur principal »

Pourtant, personne au sein d’un PS, hormis Charles Picqué, ne conteste ouvertement la position d’Ahmed Laaouej.

Ahmed Laaouej donne l’impression de vouloir être l’acteur principal de la Région bruxelloise, celui qui décide de ce qui peut ou ne peut pas être fait. Comme s’il voulait maintenir le pouvoir du PS, malgré les résultats des élections. Et s’il n’y parvient pas, il semble prêt à aller vers le chaos absolu.dit un libéral flamand. Mais plus il menace, plus il cible la partie néerlandophone. Un diktat du PS ne convaincra jamais le CD&V d’entrer au gouvernement !

 
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