La police sud-coréenne a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour « rébellion » contre le président Yoon Suk-yeol, après l’échec de sa tentative d’imposer la loi martiale. “L’affaire est en cours”, a déclaré aux députés le responsable des enquêtes de la police nationale.
Le président sud-coréen, qui fait l’objet d’une procédure de destitution samedi au Parlement, reste silencieux. Il ne fera aucune déclaration publique jeudi, a indiqué son secrétariat à la presse.
Mandat ponctué de crises politiques
Le chef de l’Etat s’est exprimé publiquement pour la dernière fois aux petites heures de mercredi matin lorsqu’il a dû abandonner sa tentative d’imposer la loi martiale dans le pays. Il fait face à une procédure de destitution après avoir tenté d’imposer mardi la loi martiale pour museler le Parlement en envoyant des soldats et des hélicoptères, a un mandat ponctué de crises politiques et personnelles.
À la surprise générale mardi, le président conservateur de 63 ans est apparu tard dans la soirée à la télévision pour annoncer qu’il déclarait la loi martiale « pour protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes ». et éliminer les éléments hostiles à l’État. Selon les médias sud-coréens Le héraut coréenl’idée a été suggérée par le ministre de la Défense, Kim Yong-hyun. Ce dernier a démissionné.
Depuis son élection en 2022 avec la marge la plus étroite de l’histoire du pays face au chef du Parti démocrate, le président conservateur n’a jamais obtenu de majorité au Parlement. Son soutien populaire s’est encore érodé en 2024 lorsqu’il a essuyé une cuisante défaite aux élections législatives, dont son parti, le Parti du pouvoir populaire, est sorti avec seulement 108 sièges sur 300, contre 192 pour l’opposition démocratique. . Ce qui laisse le pays sans budget pour 2025.
Son entrée en politique s’est faite grâce à sa réputation de pourfendeur de la corruption acquise au cours de sa carrière de procureur.