C’est compliqué de se déplacer à Orléans ce mercredi 4 décembre au matin. Après avoir distribué des tracts devant les hôpitaux du Loiret la semaine dernière pour dénoncer la nouvelle du nouvel accord avec la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), des taxis en colère ont décidé de bloquer Orléans.
Mercredi matin à Orléans, les ponts Thinat et Europe étaient particulièrement difficiles à franchir. Une centaine de taxis sont présents (une cinquantaine sur chaque pont) pour organiser une barrière filtrante, bloquant une voie dans chaque sens de circulation.
Une opération sur la tangentielle
« Vers 10 heures, nous décollerons pour nous garer devant la Sécurité sociale, place De-Gaulle. Ensuite, ceux qui le souhaitent iront rejoindre le mouvement à Paris. Mais vu les premiers échos qu’on a de là-bas, ils ne sont pas encore très organisés, donc je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de monde là-haut», indique Jérémie Racon, secrétaire de la Fédération des taxis du Loiret.
Le mouvement ne s’arrêtera pas là, explique-t-il. « Après le déjeuner, nous mènerons une opération escargot dans les deux sens sur la tangentielle autour d’Orléans, d’est en ouest d’abord, puis d’ouest en est. Nous n’avons pas l’autorisation de manifester seulement jusqu’à 14 heures, donc l’opération ne devrait pas durer.»
Les taxis entendent protester contre les mesures ajoutées à la loi de financement de la Sécurité sociale, parmi lesquelles l’organisation du covoiturage sanitaire obligatoire pour les patients transportés en milieu médicalisé. Concrètement, ces patients devront accepter (sauf motif valable) de partager le trajet pour réduire les charges sociales ou devront avancer les frais sur la base d’une tarification de covoiturage. Les petits chauffeurs de taxi parlent d’une « ubérisation » de leur métier. Un système qui favoriserait les grandes entreprises de transport.