La ville de Pikine, dans la banlieue de Dakar, semble être le vivier des prédateurs sexuels. Après le scandale impliquant un communicateur traditionnel, une nouvelle affaire de « viol » secoue cette localité. Un marabout-répétiteur de chants et poèmes religieux est à l’origine de ce nouveau scandale.
Selon le journal Les Echos qui donne l’information, le prédateur sexuel présumé louait des vélos à des garçons vers les années 2020 avant de se tourner vers les chants religieux.
Il avait échappé à une première plainte suite à de graves accusations d’un mineur de 10 ans, rapporte le journal.
Dans sa lettre de plainte, le garçon a raconté l’horreur qu’il a vécue.
Selon lui, le marabout l’avait attiré dans la chambre de son ami vendeur de café pour commettre l’acte. «Il s’est d’abord mis nu et a fait la même chose pour moi. Ensuite, il s’est allongé sur le lit. Il l’a ensuite invité à « s’allonger sur lui et à me frotter contre son corps ». Paniqué, le jeune garçon « l’a fait ».
Malgré la gravité des faits, l’affaire a été réglée à l’amiable, informe le journal.
C’est à la veille de la Tabaski, célébrée le 17 juin, qu’un des élèves du marabout a vendu la mèche à sa mère. L’enfant lui a révélé que son professeur était un « homosexuel ».
Heureusement, le père qui a tout entendu, a à son tour informé le délégué du quartier.
Ce dernier interroge l’enfant qui finit par tout lui avouer.
Une plainte a été déposée après que les accusations du garçon ont été confirmées par l’un de ses camarades de classe, qui n’est autre que le fils du délégué du quartier.
Transportés à l’hôpital après l’ouverture d’une enquête, tous les garçons ont été consultés par un gynécologue. Les résultats du certificat médical ont conclu à des « déchirures anales ».
L’accusé a été immédiatement arrêté. Déféré vendredi au parquet, il est poursuivi “pour faits contre nature, incitation à la débauche, détournement de mineur, pédophilie et viols commis sur mineurs”.
Son épouse n’a pas tardé à demander le divorce, rapporte Les Échos.