À quoi s’attendre après les élections législatives en France ?

À quoi s’attendre après les élections législatives en France ?
À quoi s’attendre après les élections législatives en France ?

Les Français sont appelés aux urnes dimanche au premier tour des élections législatives anticipées convoquées par Emmanuel Macron, à la surprise générale, après l’écrasante défaite de son parti aux élections européennes.

Le 9 juin, le parti du président a mordu la poussière lors des élections au Parlement européen. Sa liste a recueilli 14,60% des suffrages, soit la moitié des 31,37% remportés par le parti d’extrême droite du Rassemblement national (RN) dirigé par Jordan Bardella et Marine Le Pen.

Ces mauvais résultats sur la scène européenne ne l’obligent en rien à convoquer des élections en France. Les députés européens siègent à Strasbourg et traitent des questions liées à l’Union européenne (UE).

Mais le président Macron, dont le parti est minoritaire à l’Assemblée nationale française depuis le scrutin de 2022 et qui peine à mener à bien ses projets, a surpris tout le monde en convoquant des élections législatives anticipées.

Erreur de calcul politique, pure folie, coup de poker… À la veille de ces élections nationales, les analystes ont encore du mal à comprendre ce qui a poussé Emmanuel Macron à agir ainsi, mais la plupart s’accordent à dire qu’il s’en est tiré. dans le pied.

Le Rassemblement national — ancien Front national — a noué une alliance avec une partie des Républicains (LR), qui regroupe la droite traditionnelle et gaulliste de Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, pour présenter des candidatures communes.

Cette décision du chef de G / DÉric Ciotti, a fait imploser le parti, qui a toujours défendu l’idée qu’il n’allait pas collaborer avec le Rassemblement nationalnote Frédéric Mérand, professeur et directeur du Département de science politique à l’Université de Montréal.

Mais elle a permis au Rassemblement national de presque doubler ses intentions de vote par rapport aux résultats d’il y a deux ans. Il est désormais premier dans les intentions de vote, avec jusqu’à 36% des voix, selon certains sondages.

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En deuxième position se trouve le Nouveau Front Populaire, qui regroupe La France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon, du Parti communiste, du Parti socialiste et des écologistes. Cette alliance inattendue de la gauche recueille 28% des suffrages dans les sondages.

C’est spectaculaire ce qui s’est passé à gauche.observe Frédéric Mérand. années. Ils sont en désaccord sur presque tout. Et là, en trois jours, ils ont convenu d’aller au combat ensemble, d’avoir des candidats uniques dans chacune des circonscriptions et d’avoir un programme de gouvernement commun.”,”text”:”Entre la France insoumise et le Parti socialiste, c’est la haine absolue depuis presque 20 ans. Ils sont en désaccord sur presque tout. Et là, en trois jours, ils ont convenu d’aller au combat ensemble, d’avoir des candidats uniques dans chaque circonscription et d’avoir un programme de gouvernement commun.”}}”>Entre la France insoumise et le Parti socialiste, il y a une haine absolue depuis près de 20 ans. Ils sont en désaccord sur presque tout. Et là, en trois jours, ils se sont mis d’accord pour se battre ensemble, avoir des candidats uniques dans chaque circonscription et avoir un programme gouvernemental commun.

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Emmanuel Macron a expliqué dans une allocution télévisée qu’il souhaitait redonner aux Français le choix de leur avenir parlementaire par le vote.

Photo : Getty Images / AFP / LUDOVIC MARIN

N’ayant pas vu venir cette alliance, le président risque d’être pris en sandwich et d’être complètement éliminé, ou presque, lors de ces électionssouligne M. Mérand.

Son bloc n’a recueilli que 20% des intentions de vote. Les sondages prévoient qu’il disposera d’un maximum d’une centaine de députés, bien moins que les 250 qu’il contrôlait lors de la dissolution de l’Assemblée. A droite comme à gauche, les Français sont en colère contre Macronnote Erwan Lecoeur, spécialiste de l’extrême droite et enseignant-chercheur à l’Université Grenoble Alpes.

Que faut-il attendre de ces élections législatives, dont le second tour aura lieu le 7 juillet ?

1. Un gouvernement majoritaire de Infirmière autorisée

Oui oui Infirmière autorisée et ses alliés obtenaient la majorité absolue à l’Assemblée nationale (289 sièges sur 577), son leader, Jordan Bardella, deviendrait Premier ministre. En théorie, Emmanuel Macron n’est pas obligé de le nommer, mais ce rôle revient généralement au leader du parti majoritaire, étant donné que sa nomination doit être approuvée par l’Assemblée nationale.

Elu eurodéputé en juin, Jordan Bardella n’est pas candidat aux élections législatives françaises. Toutefois, selon la Constitution française, il pourrait être Premier ministre.

Nous nous retrouverions alors dans un système de cohabitation, avec un président – ​​qui entame à peine la troisième année de son deuxième quinquennat – et un gouvernement aux tendances différentes.

leurs politiques sont opposées sur de nombreux sujets”,,”text”:”Il y aurait des tensions très fortes puisque leurs politiques sont opposées sur de nombreux sujets”}}”>Il y aurait des tensions très fortes puisque leurs politiques sont opposées sur de nombreux sujetssouligne Frédéric Mérand.

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Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a présenté le 24 juin les priorités de son gouvernement d’union nationale, en cas de victoire de son parti aux législatives.

Photo : Getty Images/GEOFFROY VAN DER HASSELT

En matière de politique intérieure, Mérand s’attend à une législation axée sur la loi et l’ordre, ainsi qu’à un durcissement de la politique migratoire et de sécurité.

En politique étrangère, la Infirmière autorisée a des positions hostiles àJE PRENDS à l’Union européenne et aux tendances pro-russes. M. Bardella a cependant indiqué lors de la présentation de son programme qu’il considérait la Russie comme une menace multidimensionnelle tant pour la France que pour l’Europe. Il a également affirmé qu’il ne reviendrait pas sur les engagements pris par la France d’aider l’Ukraine.

Le RN Il est toutefois opposé à l’envoi de troupes sur le terrain, contrairement à Emmanuel Macron qui refuse d’exclure cette option.

Selon la Constitution, le président est responsable de la politique étrangère et de la défense, mais dans la pratique, il a toujours besoin de l’approbation de l’Assemblée pour les décisions importantes.

2. Une majorité relative pour le RN

Avec 36% d’intentions de vote, l’issue la plus probable est que le RN cependant, il n’a pas réussi à obtenir la majorité absolue.

Une majorité relative, c’est l’hypothèse dans laquelle Macron pense que Jordan Bardella va être coincé, car il va se retrouver dans la même position que [l’actuel premier ministre] Gabriel Attalexplique Erwan Lecoeur. C’est à dire qu’il ne pourra pas prendre de décision et qu’il lui faudra une majorité qu’il ne trouvera pas.

Jordan Bardella a déjà laissé entendre qu’il ne deviendrait pas Premier ministre si son parti n’avait pas la majorité. Pour gouverner, j’ai besoin d’une majorité absolueil l’a déclaré récemment dans une interview.

Qui peut croire qu’on peut changer la vie quotidienne des Français en cohabitant avec une majorité relative ? Personne. Je dis aux Français : pour essayer, il nous faut une majorité absolue.

Une citation de Jordan Bardella, leader du Rassemblement national

Accepterait-il encore le rôle de Premier ministre ? Et, d’ailleurs, Emmanuel Macron le nommerait-il, dans ces conditions ?

Le président pourrait choisir quelqu’un d’autre, éventuellement un technocrate, note M. Lecoeur, pour diriger le pays jusqu’aux prochaines élections. Il n’est pas possible de convoquer de nouvelles élections législatives avant un an.

Quoi qu’il en soit, c’est la recette du paralysie législative permanenteestime Frédéric Mérand. C’est aussi le scénario qui donne le plus de marge de manœuvre à Emmanuel Macron pour tenter de former des majorités vote par vote et s’opposer à la Infirmière autorisée.

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Des partisans du Nouveau Front populaire assistent à un meeting avec le leader de La France insoumise à Montpellier, le 23 juin 2024.

Photo : Getty Images / SYLVAIN THOMAS

3. La gauche au pouvoir ?

Une option peu probable, mais toujours possible, est que la gauche sorte vainqueur avec une majorité relative.

LFI et les communistes, on arrive à quelque chose comme 30%, ce qui n’est pas très loin du Rassemblement National”, “texte” : “Avec leur système de candidature unique, si on cumule les voix du Parti Socialiste, des Verts, de LFI et des Communistes, on obtient environ 30%, qui n’est pas très loin du Rassemblement National”}}”>Avec leur système de candidature unique, si l’on combine les votes du Parti socialiste, des Verts, LFI et les communistes, on arrive à quelque chose comme 30%, ce qui n’est pas très loin du Rassemblement Nationalrappelle Frédéric Mérand. Au second tour, si les électeurs du centre et du centre-droit optent pour la gauche afin de faire barrage à l’extrême droite, la PFN pourrait gagner.

Dans ce cas, il est difficile de dire qui sera leur candidat au poste de Premier ministre, et même si l’alliance tiendra à moyen terme.

Quoi qu’il en soit, les analystes s’inquiètent de la période d’instabilité qui s’annonce pour la France.

Un scrutin majoritaire à deux tours

Un député est élu au premier tour s’il obtient la majorité absolue et un nombre de voix égal au quart du nombre d’électeurs inscrits. S’il n’y a pas de vainqueur, les candidats ayant recueilli un nombre de voix représentant au moins 12,5 % du nombre d’électeurs inscrits participent à un second tour. Si cette condition n’est pas remplie, le second tour est organisé avec les deux candidats arrivés en tête. Celui qui obtient le plus grand nombre de voix est alors élu.

 
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