“Catastrophique”. C’est le premier mot qui est venu à l’esprit d’Ian Lee, professeur à la Sprott School of Business de l’Université Carleton à Ottawa, lorsqu’il a appris l’intention de Donald Trump, révélée lundi 25 novembre, d’imposer une taxe de 25 % sur les produits exportés du Canada. . Quelques chiffres permettent de mieux comprendre sa réaction et l’ampleur de la menace. En 2023, plus des trois quarts (77 %) des exportations canadiennes en valeur (595 milliards de dollars canadiens, soit 403 milliards d’euros) se dirigeront vers les États-Unis et plus de 2,2 millions d’emplois canadiens en dépendent.
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En tête de ces exportations figurent les produits énergétiques (112 milliards d’euros) puis les véhicules automobiles et leurs pièces détachées (57,6 milliards d’euros). ” Si Trump met en œuvre cette taxe, les industries automobiles du sud de l’Ontario perdront d’ici un jour leur principal marché d’exportation. Il y aura également un impact significatif sur l’activité des ports et du commerce ferroviaire. C’est presque comme si Trump annonçait la fermeture des frontières.» analyser M. Lee.
Dans son rapport « Partenaires pour la prospérité : étude de l’importance du commerce entre le Canada et les États-Unis », le professeur au département d’économie de l’Université de Calgary, Trevor Tombe, prévoyait qu’un tarif douanier de 10 % sur les exportations canadiennes réduirait la production. exportés vers les États-Unis par les secteurs canadiens de l’énergie et de la fabrication de 22 %.
Stratégie du tout risque
En 2026, les trois pays signataires de l’accord Canada-États-Unis-Mexique devront décider s’ils prolongent le texte. Mais en réalité, si la menace de Donald Trump se réalise, “L’accord n’existe plus, car les Etats-Unis n’en respecteront plus les termes”observe Nelson Wiseman, professeur émérite de sciences politiques à l’Université de Toronto.
Durant le premier mandat de Trump, la précédente guerre commerciale entre les deux pays avait entraîné des droits de douane de 25 % sur les importations d’acier et de 10 % sur l’aluminium, ce à quoi Ottawa a répondu. Mais la taxe annoncée est bien différente, assure Nelson Wiseman : “C’est juste une menace!” Mais les prix qu’il annonce touchent tous les secteurs. Une réponse ciblée est impossible. » Donald Trump conditionne la levée des tarifs douaniers à un meilleur contrôle des frontières canadiennes et mexicaines.
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