L’État va racheter 80% d’Alcatel Submarine Networks

L’État va racheter 80% d’Alcatel Submarine Networks
L’État va racheter 80% d’Alcatel Submarine Networks

Selon une estimation du ministère, l’Etat devrait débourser environ 100 millions d’euros pour acquérir cette entreprise, considérée comme l’un des leaders mondiaux du secteur et valorisée 350 millions d’euros.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a signé mercredi une promesse d’achat pour acquérir 80% d’Alcatel Submarine Networks (ASN), l’ancienne division câbles sous-marins d’Alcatel détenue depuis 2015 par le finlandais Nokia, a annoncé Bercy jeudi dans un communiqué. .

Selon une estimation du ministère, l’Etat devrait débourser environ 100 millions d’euros pour acquérir cette entreprise, considérée comme l’un des leaders mondiaux du secteur et valorisée 350 millions d’euros.

« Cette opération, menée par l’Agence des participations de l’État (APE), démontre la capacité de l’État à investir dans les entreprises françaises afin de soutenir et développer leurs activités stratégiques, ainsi que la pertinence de l’APE comme outil de défense des intérêts fondamentaux des entreprises françaises. la Nation», peut-on lire dans un communiqué du ministère de l’Économie.

Bercy ajoute que le secteur « connaît une forte croissance avec le développement mondial d’Internet et une demande croissante de connectivité ». Les câbles sous-marins assurent 99 % des communications numériques mondiales.

1 milliard d’euros de chiffre d’affaires

L’accord prévoit la possibilité pour l’État d’acquérir à terme 100 % du capital de l’entreprise et Nokia conservera une part minoritaire dans un premier temps pour faciliter la transition.

“ASN a connu une transformation significative ces dernières années et occupe une position forte sur le marché”, a commenté Pekka Lundmark, PDG de Nokia, dans un autre communiqué.

“Je suis heureux que nous ayons trouvé un propriétaire naturel pour l’entreprise”, a-t-il ajouté.

ASN, qui réalise un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros, compte environ 1.000 salariés, dont les deux tiers en France, et dispose d’un important site industriel à Calais.

Elle est en concurrence avec deux acteurs majeurs, l’américain TE SubCom et le japonais NEC.

Entrée dans le giron de Nokia suite à la fusion avec Alcatel-Lucent en 2015, l’ancienne division câbles sous-marins d’Alcatel a fait l’objet de négociations en 2019 en vue d’un rachat par l’équipementier français Ekinops mais le processus de vente a été interrompu.

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