La Belgique est moins malade qu’il n’y paraît – .

La Belgique est moins malade qu’il n’y paraît – .
La Belgique est moins malade qu’il n’y paraît – .

Si elle ne fait plus partie des favorites, comme lors des Coupes du monde 2018 et 2022 et de l’Euro 2021, la Belgique suscite toujours beaucoup d’attentes auprès de sa propre population. Mercredi soir, après un nul poussif face à l’Ukraine (0-0), l’ambiance n’était pas aux grands sourires et à la communion entre les joueurs et les milliers de supporters qui avaient fait le déplacement à Stuttgart.

Les supporters des Diables Rouges, certes soulagés par la qualification obtenue grâce à la deuxième place obtenue dans le groupe E, coincé entre la Roumanie et la Slovaquie, n’ont pas vraiment apprécié le spectacle offert. Des huées et des commentaires imbibés d’acide sont descendus des tribunes de la MHPArena, notamment à l’égard des attaquants Leandro Trossard et Romelu Lukaku. En réaction, sous la houlette de leur capitaine Kevin De Bruyne, les joueurs au maillot bleu ciel se sont retournés. Une attitude largement commentée.

Leandro Trossard lors du match Ukraine – Belgique

Crédits : Getty Images

Tensions avec les supporters, osmose interne

En conférence de presse, le sélectionneur italo-allemand Domenico Tedesco, critiqué par une partie des médias et de l’opinion publique, n’a pas semblé particulièrement détendu malgré la qualification. L’ancien coach du RB Leipzig a d’abord offert un coup de gueule contre l’organisation du match, et notamment le trajet entre l’hôtel des joueurs et le stade, et les nombreux lasers qui ont visé de Bruyne, avant de finalement se déclarer «fier de son équipe.

Vue de l’extérieur, la Belgique ne semble pas vraiment baigner dans un océan de quiétude, comme le constate Gianni Bruno, l’ancien attaquant ayant joué notamment à Lille, Bastia, Evian Thonon Gaillard et Lorient et désormais à Eyüpspor, fraîchement promu en Super Lig turque. “On a ressenti une certaine tension face à l’Ukraine, un peu de stress. Mais on ne vit pas avec le groupe, ça se passe peut-être très bien… »

Les joueurs ne comprennent pas forcément les sifflets même s’ils sont qualifiés

Cependant, et contrairement à la crise interne qui avait accompagné le séjour des Diables Rouges au Qatar lors de la Coupe du monde 2022, les choses semblent bien se passer en interne, comme l’explique le journaliste liégeois Sacha Tavolieri : «Tout se passe bien, et ceux qui ne jouent pas ou peu ne font pas de gâchis. Les relations sont très bonnes entre l’ancienne et la nouvelle génération. Bien sûr, comme dans toutes les équipes, certains ont plus d’affinités avec d’autres, mais tout le monde s’entend bien. Ce qui n’empêche pas les joueurs d’être conscients que la production contre l’Ukraine n’a pas été satisfaisante.

Mbappé, Giroud, système : Face à la Belgique, que peut améliorer la France ?

Depuis le début de l’Euro, la Belgique a en effet proposé un peu de tout, se montrant maladroite et maladroite mais pas totalement hors sujet face à la Slovaquie (0-1), offensive et convaincante face à la Roumanie (2-0) et donc minimaliste mercredi dernier. Et ce mélange de bon, de moyen et de médiocre a évidemment de quoi désorienter les supporters,à qui on avait vendu une équipe offensive, joueuse, conquérante», rappelle Sacha Tavolieri.

Contre les Ukrainiens, on a vu des joueurs qui semblaient agacés, qui levaient les bras au ciel. Je comprends la réaction des joueurs, qui ne comprennent pas forcément les sifflets même s’ils sont qualifiés, mais aussi celle des supporters, qui attendent mieux au niveau du jeu. Il y a effectivement des tensions entre les deux parties.continue Gianni Bruno. Mais plus que des tensions, Ariel Jacobs n’hésite pas à évoquer une forme de désenchantement.Depuis des années, la Belgique est présentée comme favorite avant chaque grande compétition, ce qui n’est clairement pas le cas cette année. Et les supporters n’ont peut-être pas envie de l’entendre, d’où leur réaction.analyse l’ancien entraîneur de Genk, Anderlecht et Valenciennes.

Dans la culture belge, plus on est critiqué, plus on est dangereux.

Le tollé de Stuttgart aurait renforcé un peu plus les liens entre les joueurs eux-mêmes, mais aussi le soutien qu’ils apportent à leur entraîneur.Ces sifflets et critiques ont visiblement apporté encore plus de cohésion au sein du groupe.“, ajoute Sacha Tavolieri. Mais à quelques heures d’affronter la France, dont le premier tour n’a pas non plus laissé un souvenir impérissable, faut-il, comme certains le font sans doute un peu trop vite, envoyer les Diables Rouges en vacances dès la fin de soirée du 1er juillet ?Sur ce qu’ils ont montré en phase de groupes, à l’exception du match contre la Roumanie qui, malgré tout le respect que je leur porte, n’est pas au niveau de la France, ils ne me semblent pas capables de se qualifier pour les quarts. finales“, poursuit Ariel Jacobs. Avant d’ajouter : “Mais dans la culture belge, plus on est critiqué, plus on est dangereux..”

« Le principal problème des Blues est que Giroud et Griezmann sont hors de leur élément »

La France sera l’objectif favori de ces huitièmes de finale, ce que Gianni Bruno concède volontiers.Les Blues ont du talent, notamment en attaque, avec Mbappé, Dembélé, Barcola, des joueurs très rapides alors que notre défense est un peu lente. Mais la Belgique en tant qu’outsider est peut-être un rôle qui lui convient mieux., explique l’ancien international Espoir belge, qui s’attend plutôt à une rencontre ouverte. En Belgique, l’élimination en demi-finale du Mondial 2018 par la France (0-1) alors que les Diables Rouges avaient battu tous leurs adversaires lors des matches précédents n’est toujours pas digérée. Et il n’est jamais trop tôt pour se venger…

 
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