La COP29 en Azerbaïdjan a abouti à un accord jugé décevant par de nombreux participants, notamment les pays en développement.
Publié le 24/11/2024 07:39
Mis à jour le 24/11/2024 07:57
Temps de lecture : 2min
«Cette COP29 a été un véritable gâchis»elle « se termine par un échec »dénonce dimanche 24 novembre sur franceinfo Marine Pouget, responsable de la gouvernance internationale au Réseau Action Climat, après l’adoption d’un accord sur le financement climatique en Azerbaïdjan jugé décevant par de nombreux pays participants. Après d’âpres négociations, les pays développés se sont engagés à financer les pays en développement menacés par le changement climatique, à hauteur de 300 milliards de dollars par an d’ici 2035.
Marine Pouget juge ce financement insignifiant par rapport aux besoins qu’elle estime “vers 1 000 milliards ». Elle voit un « renifler les pays en développement ». « Ils voulaient entendre que nous allions les accompagner dans leur transition écologique, les aider à se protéger du changement climatique et ils n’ont quasiment pas eu de réponse positive »dit-elle.
Le responsable de la gouvernance internationale du Réseau Action Climat assure que cet engagement financier soulève encore de nombreuses questions, “beaucoup d’incertitude”. « On ne sait pas s’il s’agira uniquement de subventions des pays développés aux pays en développement ou s’il y aura aussi des investissements privés », explique-t-elle. Elle regrette ainsi l’absence d'”engagement clair, ferme et rapide”.
« Les pays en développement ont besoin d’argent dans les trois à quatre prochaines années pour pouvoir rectifier leur transition écologique. »
Marine Pouget, Climate Action Networksur franceinfo
Marine Pouget estime également que cette COP29 n’a pas envoyé « signal fort » au sujet de « réduction des émissions de gaz à effet de serre ». « La COP29 doit rappeler que nous nous sommes mis d’accord l’année dernière notamment sur la sortie des énergies fossiles, et donc une réduction drastique dans les années à venir »plus “ce message a été tronqué”souligne-t-elle. Pour le responsable de la gouvernance internationale du Réseau Action Climat, cette COP donc “a échoué à tous ses objectifs”. Elle appelle maintenant les États “à réfléchir” sur “Comment la COP de l’année prochaine au Brésil pourra-t-elle rectifier la situation”.