Audiences à la Chambre
Denis Ducarme souhaite que la Chambre se saisisse du dossier. “Cette affaire met en évidence, d’une part, le fait qu’un certain nombre de CPAS ne réalisent pas les contrôles légaux nécessaires à l’octroi de ces aides. De toute évidence, cela encourage la fraude. En revanche, cela pose la question de l’ampleur potentielle de cette fraude.», commente le libéral.
« En tant que président de la commission, et ayant été contacté par plusieurs députés, il me semble normal de demander que la Chambre se saisisse de ce dossier. En tant qu’ancien ministre des Indépendants, je trouve légitime que la Chambre entende le ministre de l’Intégration sociale sur ce sujet.
Pour que la question soit traitée aujourd’hui en commission des affaires sociales, l’ordre du jour doit être modifié. Il faut donc qu’une majorité de députés acceptent de le modifier. Reste à voir maintenant si une majorité à l’Arizona (N-VA, MR, Les Engagés, CD&V, Vooruit) pourrait se former sur ce dossier. La N-VA et le MR sont en tout cas favorables à une évolution dans ce sens. L’Open VLD et le Vlaams Belang pourraient apporter leur soutien. Reste à savoir quelle position adopteront les socialistes et les centristes.
Nettoyer l’écurie
« Nous appelons à un changement d’ordre du jour et exigeons des éclaircissements immédiats du ministre Lalieux sur la fraude sociale massive à Bruxelles »a déclaré Theo Francken, député fédéral N-VA. “Il est temps de nettoyer cette écurie d’Augias.
Nettoyer les écuries d’Augias est une expression qui signifie réformer en profondeur une organisation corrompue ou inefficace. Cette formule issue de la mythologie grecque et des douze travaux d’Hercule est utilisée lorsqu’il s’agit de nettoyer une situation chaotique. Ici, le député nationaliste s’en prend directement à l’ancien président du CPAS, Mustapha Akuz, récemment élu député de Bruxelles, pour avoir permis que cette situation se produise.
Le président de la commission des Affaires sociales est favorable à aller plus loin. “Une série d’auditions devraient avoir lieu au sein de la Chambre. Je proposerai aux députés d’interroger les deux journalistes qui ont mené cette enquête, qui ont eux-mêmes bénéficié de cette aide alors qu’ils n’habitent pas à Anderlecht et disposent de revenus qui ne leur permettent pas d’y prétendre. Cette enquête met en lumière des dysfonctionnements qui nécessitent de s’interroger sur les modalités de contrôle des règles en vigueur, ainsi que sur une éventuelle complicité passive du CPAS d’Anderlecht.
