Israël “menera des opérations militaires” contre le Hezbollah même en cas d’accord de trêve au Liban, a déclaré lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem.
“Le plus important n’est pas (ce qui est sur) le papier s’il y a un (accord), mais le fait que nous aurons l’obligation, afin d’assurer la sécurité dans le nord (d’Israël), de mener systématiquement des opérations contre d’éventuelles attaques du Hezbollah (…), mais aussi pour empêcher son renforcement », a déclaré Netanyahu au Parlement.
Benjamin Netanyahu a également confirmé les informations publiées dans la presse sur l’attaque nucléaire iranienne en octobre. Les frappes aériennes menées par Israël fin octobre contre l’Iran ont touché « un élément du programme nucléaire » de la République islamique, a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Ce n’est pas un secret, cela a été publié, un élément du programme nucléaire prévu était touché lors de cette attaque, mais le programme lui-même et sa capacité à fonctionner n’ont pas encore été éliminés.
Selon la radio militaire israélienne, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également exposé les principales conditions posées par Israël pour tout accord potentiel avec le Liban.
Ces conditions visent à résoudre les problèmes de sécurité et à garantir la liberté opérationnelle d’Israël dans la région.
Netanyahu a souligné les exigences suivantes, insistant sur le fait que le Hezbollah, qui a une forte présence dans le sud du Liban, doit être tenu à l’écart de sa frontière afin de réduire la menace de confrontation. Il a également souligné l’importance de « fermer les routes d’approvisionnement utilisées pour transporter des armes et d’autres ressources de la Syrie vers le Liban », qui renforcent l’arsenal du groupe militant.
Ces conditions surviennent à un moment où les tensions restent élevées le long de la frontière israélo-libanaise, les récents affrontements mettant en évidence l’instabilité persistante de la situation dans la région. Les déclarations de Netanyahu soulignent la position ferme d’Israël en matière de sécurité, qui constitue un aspect non négociable de tout accord avec le Liban.
« Nous avons été confrontés à trois propositions de stratégies pour faire face au Hezbollah. J’en ai opté pour une quatrième : le démantèlement de ses capacités balistiques. Nous avons détruit 70 à 80 pour cent des systèmes de missiles du Hezbollah, mais le groupe conserve une puissance de feu considérable, a déclaré Netanyahu.
Aucune réponse publique officielle n’a encore été publiée par les responsables libanais concernant ces conditions.
« Une guerre pour la survie »
De plus, Benjamin Netanyahu a accusé le Hamas d’entraver un éventuel accord d’échange de prisonniers, citant des déclarations de responsables américains pour étayer ses affirmations. « Nous sommes engagés dans une nouvelle guerre pour la survie et l’avenir de notre État », a-t-il déclaré.
« Les efforts pour ramener nos otages ne se sont pas arrêtés un seul instant. C’est le Hamas, et non Israël, qui empêche la conclusion d’un accord d’échange de prisonniers. Des responsables américains, dont Kirby (porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche) et d’autres, ont confirmé que le Hamas avait rejeté les négociations et restait le principal obstacle.
« Nous avons détruit une partie importante des capacités du Hamas. Même si le travail n’est pas encore terminé, nous avons réalisé des progrès substantiels, a conclu Netanyahu.
