Le jeune président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et son gouvernement pourront mettre en œuvre leur programme de rupture et de justice sociale.
Publié le 18/11/2024 08:45
Mis à jour le 18/11/2024 10:11
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Le parti au pouvoir au Sénégal a gagné dimanche 18 novembre “une grande victoire” aux élections législatives, a annoncé le porte-parole du gouvernement. Cela devrait permettre aux dirigeants de mettre en œuvre le programme de rupture et de justice sociale avec lequel ils ont été portés au pouvoir il y a huit mois. « Je rends hommage au peuple sénégalais pour la grande victoire qu’il a donnée à Pastef »le parti du président, Bassirou Diomaye Faye, et du Premier ministre, Ousmane Sonko, a déclaré le porte-parole du gouvernement sur la chaîne TFM, précisant qu’ils étaient en possession de « 90 à 95 % de résultats ».
« Les tendances fortes montrent que Pastef aura une majorité qualifiée »a-t-il déclaré sans préciser combien de sièges il obtiendrait. Pastef est arrivé en tête dans une large majorité des centres de vote pour lesquels les médias ont annoncé les résultats provisoires au fur et à mesure de leur publication. Deux des principaux leaders de la liste d’opposition, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, et le vice-président de l’élection présidentielle de 2024, Amadou Ba, ainsi que d’autres opposants à Pastef ont félicité ce dernier.
Le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, l’emporte largement dans son bureau de Ziguinchor (sud du pays), selon ces résultats. Aucun incident significatif n’a été signalé. La coalition Takku Wallu Sénégal de l’ancien président Macky Sall a toutefois dénoncé dans un communiqué un « fraude massive organisée par Pastef ». Différents acteurs ont fait état d’une participation inférieure à celle de l’élection présidentielle de mars (61,3%). Aux élections législatives de 2022, 46,6 % des inscrits ont voté.
Bassirou Diomaye Faye a été élu président au premier tour en mars, porté au sommet par l’enthousiasme et l’aspiration au changement d’une jeune population éprouvée par trois années d’affrontement politique et de crise économique. Son fougueux mentor, Ousmane Sonko, qui aurait dû être à sa place si sa candidature n’avait pas été invalidée, est devenu Premier ministre. Pendant des mois, ces tenants du « panafricanisme de gauche » ont été contraints à une cohabitation conflictuelle avec une Assemblée toujours dominée par l’ancienne majorité présidentielle.