Entre alliances et dissidences, la campagne démarre en France

Entre alliances et dissidences, la campagne démarre en France
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Entre alliances et dissidences, la campagne démarre en France

Publié : 16/06/2024, 23h21

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La course contre la montre pour déposer leur candidature s’est terminée dimanche après-midi pour les candidats aux élections législatives dans les 577 circonscriptions, au terme d’une folle semaine de négociations, d’alliances et de dissidences qui ont bousculé le paysage politique.

Les candidats avaient jusqu’à 18 heures pour se rendre en préfecture et s’inscrire au premier tour le 30 juin. Le second aura lieu le 7 juillet. Les listes définitives n’ont pas encore toutes été rendues publiques par les partis.

Mais, une semaine après le séisme de dissolution, tout est désormais scellé après plusieurs jours de grande confusion avec le ralliement du patron républicain Éric Ciotti au Rassemblement national, les alliances locales entre droite et majorité ainsi que les candidatures dissidentes à gauche. .

Quatennens jette l’éponge

A gauche, l’offre est largement connue depuis la formation du Nouveau Front populaire qui est parvenu en quelques jours à se mettre d’accord sur un programme et des candidats.

A peine réinvesti par LFI, Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales en 2022, a préféré jeter l’éponge. Il ne veut pas que sa candidature, qui avait suscité la colère dans les rangs socialistes et écologistes, « soit utilisée » contre la nouvelle union de la gauche.

Mais certains candidats retenus par La France insoumise, comme l’antifa Raphaël Arnault, inscrit « S », dans la première circonscription du Vaucluse, suscitent de vives critiques.

Candidat Hollande

Autre sujet de tension, LFI a refusé d’investir plusieurs personnalités historiques critiques à l’égard de la ligne de Jean-Luc Mélenchon, comme Danielle Simonnet, Raquel Garrido et Alexis Corbière, déclenchant une nouvelle désapprobation de la part des socialistes et des écologistes.

Le Nouveau Front populaire, qui rassemble l’anticapitaliste Philippe Poutou et l’ancien président François Hollande, saura-t-il résister à l’hétérogénéité de ses composantes ? Jean-Luc Mélenchon a joué l’apaisement dimanche, notamment sur une candidature à Matignon dont beaucoup ne veulent pas.

« Si vous pensez que je ne devrais pas être Premier ministre, je ne le serai pas. Je ne serai jamais le problème», a-t-il déclaré sur France 3. Au lendemain de la candidature surprise de l’ancien président François Hollande en Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire, l’ancien Premier ministre Lionel Jospin (1997 à 2002) a également défendu le nouveau Front populaire. syndical, la seule « digue », selon lui, capable de contenir le parti d’extrême droite.

Pouvoir d’achat

Abasourdie par la dissolution et distancée dans les sondages, la majorité est menacée d’arriver en troisième position dans nombre de circonscriptions derrière le RN et la gauche. Pour éviter cela, elle a décidé de ne pas présenter de candidat dans une vingtaine de circonscriptions détenues par des élus de droite, de gauche ou du groupe indépendant Liot, jugées constructives, a appris l’AFP de sources fiables.

Le Premier ministre Gabriel Attal a dévoilé samedi les premières mesures du programme du camp présidentiel très ciblé sur le pouvoir d’achat, promettant notamment, en cas de victoire, une réduction des factures d’électricité de 15% “dès l’hiver prochain” et une augmentation du montant des factures d’électricité. de la prime dite « Macron », versée par les entreprises à leurs salariés.

Alliances locales

A droite, les Républicains continuent de se déchirer après le choix solitaire de leur président Éric Ciotti de s’allier au Rassemblement national. Si le patron très contesté n’a pas été suivi par les cadres de son parti – à l’exception d’un député et du président du mouvement des Jeunes Républicains –, il a indiqué qu’il disposait de 62 candidats « issus du rassemblement des droites » soutenus par le parti. RN.

La branche anti-Ciotti LR, qui tente de maintenir sa voix, a de son côté investi « près de 400 candidats », dont Virgile Vanier dans les Alpes-Maritimes contre Éric Ciotti. Nicolas Sarkozy a dénoncé l’alliance nouée avec le RN, une erreur stratégique à ses yeux, car LR risque de devenir un simple « complément » du parti d’extrême droite.

A l’extrême droite, Éric Zemmour, malgré son hostilité au RN, a annoncé que Reconquête ne présenterait pas de candidat dans près de la moitié des circonscriptions pour privilégier « les artisans de l’unité nationale » comme Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan. Selon un sondage Elabe pour BFMTV et « La Tribune » dimanche, un Français sur trois souhaite une victoire du RN, un sur quatre pour l’alliance de gauche et un sur cinq pour la Renaissance.

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AFP

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