Grippe aviaire H5N1 : symptômes, transmission et traitements

Grippe aviaire H5N1 : symptômes, transmission et traitements
Grippe aviaire H5N1 : symptômes, transmission et traitements

L’alerte est lancée : un tout premier cas de grippe aviaire A H5N1 a été enregistré samedi au Canada, en Colombie-Britannique. Voici pourquoi les autorités ne rient pas avec ce virus « à déclaration obligatoire », selon la santé publique fédérale.

Qu’est-ce que la grippe H5N1 ?

La grippe A H5N1 est un virus transmis par les oiseaux qui touche principalement les voies respiratoires, mais qui peut également contaminer le système gastro-intestinal ou le système nerveux central.

Bien qu’il s’agisse d’un sous-type de grippe aviaire, c’est-à-dire qu’elle infecte principalement les oiseaux, des cas de contamination ont été observés chez d’autres animaux voire chez l’homme, pour qui la maladie peut évoluer. vers une infection plus grave et même devenir mortelle.

La grippe H5N1 est relativement rare chez l’homme, mais est étroitement surveillée en tant que maladie « à déclaration obligatoire » à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en vertu du Règlement sanitaire international, peut-on lire sur le site Internet de l’Agence de la santé publique du Canada.

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Getty Images via AFP

Au 14 novembre, 46 personnes ont été infectées par le H5N1 aux États-Unis, selon les Centers for Disease Control and Prevention, qui rapportent 25 infections causées par des vaches, 20 par des oiseaux et une d’origine inconnue.

Comment se transmet le virus H5N1 ?

Il existe trois façons d’être infecté par la grippe aviaire H5N1 : par contact avec un animal contaminé, par contact avec un environnement contaminé ou par consommation d’aliments crus contaminés par le virus.

Pour l’instant, aucune infection interhumaine durable n’a été observée pour la grippe H5N1 et les cas de transmission interhumaine sont rares, selon la santé publique.

Contact avec un animal

Chez les animaux contaminés, le virus se retrouve dans les sécrétions – c’est-à-dire le mucus et la salive –, le sang et les excréments, et se transmet à l’homme par inhalation ou par contact avec les muqueuses, comme les yeux, le nez et la bouche, selon la Santé publique. Agence du Canada.

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Photo d’archives

Le H5N1 peut également survivre sur les plumes des volailles pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, à des températures plus fraîches, tandis que des cas d’infections humaines ont été signalés après la plumage de cygnes morts contaminés.

Ainsi, le virus circule notamment par contact étroit avec un oiseau domestique ou sauvage contaminé, même s’il ne peut être exclu qu’un mammifère infecté puisse également transmettre le H5N1 à l’homme, même si cela serait très rare à l’heure actuelle.

Exposition environnementale

Dans le même ordre d’idées, le virus peut se transmettre par simple contact avec un environnement contaminé, par exemple un élevage de volailles ou un marché d’oiseaux vivants.

En théorie, les humains pourraient attraper la grippe aviaire H5N1 par contact avec une Source d’eau contaminée par le virus, comme en se baignant dans un étang domestique, mais ce risque n’a été suggéré que dans un petit nombre d’études. .

Par la nourriture

De manière générale, certains aliments crus d’origine animale peuvent être contaminés par des virus ou des bactéries et provoquer une infection chez l’homme lorsqu’ils sont consommés.

Même si une bonne cuisson semble suffisante pour tuer le virus H5N1, les recherches sont actuellement insuffisantes pour évaluer son niveau de contamination par les aliments, qui reste pour l’instant faible.

Le risque est cependant plus élevé pour ceux qui chassent, manipulent ou cuisinent des oiseaux et autres animaux sauvages et leurs œufs.

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Photo Adobe Stock

Quels sont les symptômes ?

Dans la plupart des cas, la période d’incubation du virus dure entre 1 et 5 jours, parfois jusqu’à 9 jours, avant l’apparition des premiers symptômes, selon l’agence fédérale.

Il s’agit notamment de la toux, de la fièvre, de l’essoufflement, de la diarrhée dans les cas graves, des maux de tête, des douleurs musculaires, des maux de gorge, du nez qui coule, des saignements des muqueuses, de la fatigue, de la jaunisse ou encore de la conjonctivite, c’est-à-dire une inflammation de l’œil.

Dans les pires cas, l’infection peut évoluer vers une défaillance multiviscérale – qui touche plusieurs organes –, une hémorragie pulmonaire, un pneumothorax – une affection qui touche les poumons – ou encore une pancytopénie, qui touche les cellules sanguines.

À ce jour, le taux de mortalité dû au H5N1 est fixé à 52 %, mais il pourrait être bien inférieur puisque les infections légères ne sont pas nécessairement enregistrées.

Existe-t-il des traitements contre le virus H5N1 ?

Les cas confirmés de H5N1 sont actuellement traités avec des antiviraux spécifiques contre la grippe, qui devraient idéalement être instaurés dans les 48 heures suivant le début de la maladie afin de réduire l’intensité de la maladie et sa mortalité.

En plus des antiviraux, certains patients peuvent nécessiter une assistance respiratoire en fonction de l’évolution de la maladie.

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Kishyru – stock.adobe.com

Existe-t-il un vaccin contre le H5N1 ?

Il n’existe actuellement aucun vaccin contre la grippe aviaire disponible au public au Canada, et les vaccins contre la grippe saisonnière n’offrent pas de protection contre le H5N1, selon le site Web du gouvernement.

Prévention : quelques gestes à adopter

Pour éviter d’être contaminé par le H5N1, voici quelques gestes à adopter au quotidien :

  • Assurez-vous de bien cuire tous les produits d’origine animale, notamment la viande, mais aussi les œufs, pour tuer d’éventuels virus, parasites et bactéries ;
  • Consommer du lait et des produits laitiers pasteurisés ;
  • Adopter des règles de sécurité pour la manipulation ou la préparation des aliments, notamment le lavage des mains et la séparation des aliments crus des autres produits alimentaires afin d’éviter la contamination croisée ;
  • Pour les chasseurs ou ceux qui collectent des œufs d’oiseaux sauvages, prenez des précautions supplémentaires pour éviter toute contamination ;
  • Pour les reproducteurs ou ceux qui sont en contact étroit avec des oiseaux sauvages, faites preuve d’une grande vigilance et prenez des précautions supplémentaires pour réduire les risques.
 
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